Un tome ultra décevant

Nous continuons les aventures de Superman selon Brian M. Bendis. Superman vient de révéler sa véritable identité, avec tout ce que cela peut amener. Il s’agit quand même d’une sacrée révélation et d’un sacré changement. Grosse surprise avec ce tome, qui se déroule en fait avant le précédent, puisque le grand secret n’a pas encore eu lieu ici ! Déroutant…

Le chaos règne dans les rues de Metropolis… La mafia invisible, Lex Luthor et la Légion Fatale en ont fait leur terrain de jeu et s’y affrontent pour en prendre le contrôle. De leur côté, les héros font leur possible pour protéger les habitants, mais c’est une guerre sans merci qui se prépare. Dans cette lutte, le plus grand des super-héros ne sera pas de trop, mais il aura à faire face à un adversaire de taille… La question est donc : l’Homme d’Acier sera-t-il en mesure de reprendre le contrôle de sa ville ?

La suite des épisodes de Brian Michael Bendis sur Superman : un des plus célèbres scénaristes de l’industrie des comics (New Avengers, Ultimate Spider-Man, Daredevil), et l’une des principales sources d’inspiration de l’univers cinématique Marvel ! Au dessin, le célèbre John Romita Jr. (Daredevil, Thor, Spider-Man, X-Men, Superman : Year One) !

(Contient les épisodes Action Comics #1017 à 1021)

J’ai horreur de ces intrigues, ces épisodes, où le scénariste passe son temps à nous lancer en plein cœur de l’action avant de remonter de quelques heures, ou de quelques jours pour nous expliquer comment on en est arrivé là. Et dans ce cinquième tome de Clark Kent : Superman, il ne s’agit que de cela…

Superman, qui n’a donc pas encore révélé son secret, nous sommes à quelques jours de la grande révélation va affronter, avec l’aide de la Justice League, de la Young Justice et bien d’autres, la menace conjointe de la Légion Fatale de Lex Luthor (version upgradée par les pouvoirs de Perpétua), Leviathan et son leader utopiste et fou, ainsi que de Brume Pourpre.

Il ne s’agit, au final, que de cela dans tome. De la baston, de la baston et de la baston. Il ne se passe pas grand-chose. La Légion Fatale, nous savons ce qui va leur arriver durant Death Metal, Leviathan est une menace à part, quand à Brume Pourpre, elle n’est là que pour préparer au grand final du run de Bendis sur le personnage, avec un face à face au grand jour contre la mafia invisible.

Espérons seulement que Bendis ne gâche pas tout, comme ce qu’il a fait avec Jon…

Toujours est-il, que si j’ai plutôt bien apprécié le run de Bendis sur Superman jusqu’à maintenant, hormis ses égarements avec Jon, et avec une préférence pour la série centrée sur le travail d’enquêteurs du journalisme, plutôt que celle sur l’action à outrance, je suis très déçu par ce tome. Il ne se passe rien, l’impression de lire un énorme « bla bla » parsemé de combats et de combats.

Graphiquement, cela me fait terriblement mal à l’admettre, mais j’ai là aussi été assez déçu. Et pourtant dieu sait que je suis un grand, grand fan de John Romita Jr. Malheureusement, je dois bien reconnaître que je trouve les traits poussifs, brouillons par moment, et je ne trouve pas toute l’ambiance bien épique. Il ne se dégage rien de ces dessins, c’est une vraie déception.

Bref, un tome décevant, qui aurait du sortir avant le précédent, mal construit, décevant graphiquement et qui n’apporte absolument rien au personnage. Le seul intérêt, c’est le cliff final avec la mafia silencieuse.