Warning:
6.4
Warning:

Album de Green Day (2000)

Je vais essayer de faire une sorte de chronique de l'album, plus ou moins bien, je ne suis pas un critique pro, je n'ai pas toutes les connaissances du monde en musique et ce message sera probablement très long. A ceux qui auront le courage de me lire, merci. Je vais commencer par raconter comment j'ai découvert cet album, mes premières impressions, mon rapport à l'album tout simplement, rappeler brièvement le contexte de cet album puis parler de chaque titre individuellement. Tout ça n'est que mon opinion, je vous invite bien sûr à réagir, si des membres ont déjà réagi sur ce même topic y'a quelques années, je pense que les avis en musique évoluent toujours un peu, difficile de se répéter.


J'ai découvert Green Day en 2010 en tombant par hasard sur American idiot, j'ai ensuite dévoré 21st century breakdown puis Dookie, Insomniac et Nimrod (et oui c'était bon). Je m'intéresserai seulement quelques temps après à 39/Smooth, les EP de cette période et Kerplunk. Voilà, je voulais donc savoir ce que ça donnait, un album de Green Day, après Nimrod et avant American idiot. Je connaissais Minority grâce à Bullet in a bible, c'est tout. C'était catchy, super, tout ça. Une amie (qui n'en est plus une, tant pis pour elle, je la remercie tout de même) m'a filé l'album alors que je ne l'avais pas encore (je l'ai acheté ensuite pour 4€ au Carrefour Market local), je prend les WAV, je grave tout ça et je me fais un CD. Les premières écoutes furent futiles. C'était pop, folk, un peu de tout à la fois et puis au final ça sert à rien de coller des étiquettes sur de la musique. Je me suis habitué aux singles depuis, j'ai eu quelques coups de cœur, mais je n'avais jamais trop ressorti cet album, j'étais quand même super content qu'ils jouent Waiting au Main Square quand je suis allé les voir. Mais les fans ont l'air plutôt mitigés vis à vis de ce disque. Deux ans après ma première écoute du disque, je profite de mon trajet quotidien en voiture (vive le permis) pour aller au lycée (vive la prépa - ironie) pour réécouter le CD. Pas vraiment une révélation mais une confirmation.


En 2000, cet album n'a pas très bien marché par rapport aux précédents. Les singles étaient un peu moins accrocheurs, le style bien différent des autres. La pochette montre le groupe en mode "On fait genre on marche dans la rue sans regarder le photographe" en noir et blanc avec en vert un gros GREEN DAY en haut, et Warning: en orange (les deux petits points restent un mystère pour moi). C'est la seule pochette de la discographie du groupe où il s'agit d'une simple photo d'eux tous les trois. Alors, qu'est-ce que ça donne?


L'album démarre avec Warning. Le clip est probablement l'un des meilleurs du groupe, très sympa à regarder. Le morceau est bien foutu, même s'il n'est pas percutant. La ligne de basse (qui est une simple gamme qui se déroule) est très sympathique, au premier plan. Côté guitare, 4 accords tout bêtes mais efficaces. C'est plutôt basique mais frais et bien organisé, les couplets ne sont pas très linéaires (ils sont un peu différents quand même, c'est pas une structure toute bête) mais ça ne va pas trop loin non plus mélodiquement parlant. Le refrain n'est pas compliqué à choper non plus et est plutôt court, pas forcément un refrain très mémorable. L'album commence plutôt bien et annonce la couleur, une guitare acoustique plus présente, une ambiance pop-folk, une voix toujours un peu écrasée par les instruments (j'ai toujours trouvé que sur les albums de Green Day jusqu'à Warning inclus on avait la voix au second plan et pas au premier plan) un peu plus travaillée que sur les albums précédents.


La piste 2, c'est Blood, sex and booze. L'amie qui m'avait prêté l'album disait que ça devait être un hymne national cette chanson. Si à l'époque je la trouvais peu mémorable, je la trouve très bien aujourd'hui. Le pré-refrain est une jolie montée en puissance et le refrain très efficace. Un joli morceau qui sent bon l'été. Tout comme l'album finalement, un album qui sonne estival. Toujours pas de grosse guitare avec de la distorsion, peu de chœurs, la production est toujours aussi humble. Pourquoi pas.


Ensuite, on passe à Church on Sunday. C'est déjà plus rafraîchissant, plus rythmé, plus Green Day. Tellement plus Green Day que le groupe pompera le refrain en changeant les paroles pour Static age en 2009. Un morceau frais qui fait du bien, toujours pas d'extase pour autant.


Fashion victim arrive, on sent que l'album est plutôt inspiré par le main stream, les centres commerciaux, l'église le dimanche, la société de consommation, la jeunesse, des sujets basiques qui se rapportent au quotidien finalement. Le rythme est un peu plus soutenu, une bonne chanson malgré un refrain quasi-absent, qui ne marque pas trop l'auditeur. On commence à en vouloir un peu plus du groupe, ces morceaux sont bien mais au bout d'un moment faut aller plus haut.


Ça tombe bien, Castaway arrive. Cette chasnon est très bien composée, y'a des harmonies, la mélodie est plutôt "animée", on ne reste pas tout le temps dans le même ton, y'a un pré-refrain bien soigné (Green Day vend plutôt bien ses refrains grâce aux pré-refrains je trouve), et enfin un truc qui se retient bien et reste bien en tête. Tout ce que j'aime.


De l'accordéon? Quoi? Non, on ne rêve pas, c'est Misery. Paroles dramatiques, rythme à la tension palpable, Billie Joe nous raconte des histoires sordides, refrain triste typique du refrain qu'on pourrait entendre dans un bar à 2h du mat' (avec l'accordéon en bonus), tout est très maîtrisé sur ce morceau qui est le plus long et probablement le plus ambitieux de l'album, avec un univers à lui seul. Une grande réussite.


7ème chanson, Deadbeat holiday. Les paroles sont plutôt originales, la progression de la chanson très bien, dans la veine d'un Church on Sunday, très sympa à entendre. Le groupe s'auto-plagiera de nouveau en 2009 avec une mélodie très similaires aux couplets de cette chanson pour American eulogy.


Vient alors Hold on, que j'affectionne beaucoup. L'harmonica et la guitare en intro, un gros plagiat efficace d'un morceau de l'album Help des Beatles, mélodie entêtante, presque niaise mais d'une efficacité redoutable (Worry rock sur Nimrod est pour moi dans la même catégorie de mélodie, le truc hyper évident où tu chantes avec un grand sourire).


On a ensuite Jackass, pas hyper surprenant quand on a écouté les 8 premiers titres de l'album avant, il pourrait même passer inaperçu alors, mais plutôt agréable individuellement.


Numéro 10, Waiting. Mince, il a fallu se taper 9 morceaux pour entendre du Green Day plus proche de l'esprit de Nimrod, les grosses guitares en moins. Enfin un peu de distorsion, un morceau pop où y'a un petit solo mélodique (qui sera finalement dans le même style que les soli qui arriveront dans les albums d'après), une mélodie qu'on retient bien, le petit Wake up qui fait plaisir (attention, à ne pas tester en sonnerie de réveil, une envie chronique de tuer Billie Joe pouvant arriver alors), je trouve que bizarrement la fin de l'album est la parfaite transition entre les morceaux d'avant et le futur du groupe côté songwriting, et ça commence avec celui-ci.


Minority, on ne la présente plus. On a là l'exemple même de chanson qui prend tout son sens en Live. La version studio est quand même superbe, la chanson est très bien écrite et composée, tout est évident, ça met de bonne humeur, du Green Day plus classique en somme, on va dire. L'album se termine bientôt...


... avec Macy's day parade. Le groupe n'avait pas encore mis de morceau méga nostalgique dans l'album, l'une de leur grande force, c'est chose faite. Ces types ont le don de savoir faire des morceaux "tristes" (plus ou moins, certaines chansons plus rythmées me font le même effet que ce que je vais décrire mais c'est personnel) mais qui te donnent un gros sourire aux lèvres parce que ça te rappelle de beaux souvenirs. Même pas besoin de s'attarder sur les paroles pour ça, le groupe a toujours su en faire. Et celle-ci est l'une d'entre elles. Voix un peu bancale dans les graves, pas de filtres qui la mettent en avant, juste une compo guitare batterie voix plutôt simple en apparence. Mais très bien écrite, superbement bien interprétée. On est ému avec ça. L'album se finit sur une larme et finalement c'est pas plus mal, on en est tout retourné. Finalement, ce disque ça a été un voyage, y'a un univers vraiment propre à l'album et une cohérence plus marquée entre les morceaux que sur les albums précédents (qui sont excellents quand même hein), Green Day commence à avoir une vision encore plus artistique de son oeuvre.

GuillaumeL666
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le 13 août 2017

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Guillaume L.

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