UROBOROS
7.5
UROBOROS

Album de DIR EN GREY (2008)

"Le développement de l'Un dans le Tout et le retour du Tout à l'Un".

Une citation qui paraîtrait absconse pour toute personne n'ayant pas prêté attention à ce groupe avec une volonté de compréhension absolue, mais qui pourtant résume précisément le sentiment qui traversa mon esprit lors de ma première écoute.


Si cet album est souvent cité comme l'album ultime de la discographie du groupe, c'est qu'il y a une raison : avec ce disque, DIR EN GREY devient sa propre inspiration. Loin des sonorités très pop du début, loin des sonorités très américaines de The Marrow of a Bone (l'album précédent), UROBOROS sonne comme du DIR EN GREY, ni plus ni moins. Il s'agit d'un album tiroir, où chaque écoute nous révèle un peu plus des éléments qui construisent ce son si particulier.
Le son, parlons-en. Partant du concept du serpent qui se mord la queue, concept que l'on retrouve dans les traditions sumériennes ou dans les cultures arabes, il est logique que l'on retrouve ces lieux dans les sonorités. Ainsi, des mandolines cohabitent avec des guitares violentes, des violons se marient à la double pédale de la batterie, et tout cela cohabite dans une harmonie impressionnante. Cet album est merveilleusement bien réparti, et on passe d'un Stuck Man jazzy-groovy à un Reiketsu Nariseba torturé et absolument halluciné.
Vocalement, Kyô se surpasse. Il passe d'un lyrisme bouleversant sur Bugaboo à un rap malsain sur Red Soil ou Stuck Man, sans oublier son éventail de cris déchirants, bouleversants, inquiétants.
Shinya, le batteur, fournit ici sa meilleure prestation, et son jeu est tout simplement parfait. Il s'approprie les chansons, et fournit un set qui se renouvelle sans cesse, qui varie sans cesse sans jamais se perdre.
Mon petit plaisir personnel réside dans la basse de Toshiya, qui s'assume pleinement en tant qu'entité. Ce slap délicieux sur Stuck Man me ravit encore huit ans plus tard.


En conclusion, cet album fait partie de ces très rares albums ayant changé la vision que j'ai de la musique. Mélodies et brutalités cohabitent sans cesse, et milles subtilités sont à découvrir dans ces musiques.
Je me souviens des avis après la sortie de ce disque, et tous étaient unanimes : DIR EN GREY vient de livrer son meilleur album, et il sera très difficile pour eux de surpasser cela.
Et pourtant, trois ans plus tard, ils livreront un album s'inscrivant parfaitement dans la continuité de celui-ci, et tout autant maîtrisé, montrant une fois de plus que DIR EN GREY ne se laisse pas enfermer, et qu'ils sont créateurs d'un art dont ils sont leur propre inspiration, ce qui rend toute tentative de prédictions inutile.

JulienCk
10
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Créée

le 22 sept. 2016

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Julien Ck

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L'unique défaut de cet album, c'est Kyo le vocaliste qui a mis la barre trop haut pour le live, c'est là qu'il se mord la mord, sa queue.

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