Fatiguée

Hugo TSR - TW viol

Je sais qu'il y en a plein qui l'aime.
J'ai pas peur de dire que dans le rap, il y a de vrais problèmes.
Et de près ou de loin,
Le monde du rap masculin continue d'être malsain.
Heureusement il y a Chilla et d'autres femmes qui excellent dans l'art de donner la réplique et la punchline.
Même ceux qui font des efforts, ne sont pas déconstruits
Il faut arrêter de tolérer le sexisme, la base de la pyramide des violences.
Et on va me dire que j'ai tord alors que 250 femmes sont violées en France,
Du levé du jour à la tombée de la nuit.
Faites votre not all men, même vin's se plaint de ses confrères masculins.

Rappeur qui parle des banlieues, ça pique moins les oreilles que d'autres sons plus haineux, certes. Puis bon, mes violeurs l'aimaient bien alors je ne peux que détester ce qui les a construit, de près ou de loin, à agresser les femmes. (Oulala, elle est biaisée ! Si ça vous fait plaisir de vous voiler la face, c'est votre problème, pas le mien. <3 )
Donc, ça passe pas. C'est pas en parlant de drogues, en faisant le bonhomme, tout en montrant clairement des troubles psys jamais guéris, en rejetant les autres tout en balançant que des gens sont mauvais, ou comme Saez le faisait, de recycler leur déboire sans rien apporter, qu'on fait des sons qui claquent.
Mais en même temps c'est éclairant sur la socialisation des hommes, violents, mal-aimants, mauvais amants car ils ne savent pas s'aimer eux-mêmes (et des femmes qui baignent aussi là-dedans) :

A la nôtre :
- J'ai fait trop d'victimes, sortez l'Bluestar et la lumière bleue
- Trop vieux pour commencer à jouer les mecs bien
- Que des excès, toute ma vie, j'ai fait flipper les méd'cins

Sensei
- J'suis intouchable comme Jacques Chirac
- Les gars qui rappent, ils ont des liasses, ils portent des guns
- Plus un p'tit garçon, maintenant ça met des gifles de daron

Périmètres
- Mon cœur est froid comme le banc d'la garde à v'
- C'est les cailles-ra contre les mots doux

Des voix résonnent :
- J'agis dans ma bulle, j'crois j'vais piler du verre comme O'Reilly
- J'me disperse dans la détresse, j'attends l'fond pour rebondir

Plaisirs tristes :
- Ça s'déshabille pour faire l'actu, leurs vies dictées par des applis
- Ils veulent tous avoir l'air riches, elles veulent toutes avoir l'air connes

Oubliettes :
-Son sort, elle le mérite, y a pas d'fumée sans feu
- Roi d'la basse cour, ceux qui donnent rien, qui tournent la tête comme des putains
- Elle doit marcher accompagnée, la rue est dure pour une fille seule
Les mains devant les yeux :
- Mes larmes resteront cachées, tous les organes vont craquer

Donc on continue, on sort les guns à défaut de sortir sa bite et on massacre tout ce qui nous plait pas ?
Ou on les range et on s'attaque aux vrais problèmes ? Genre, le sexisme. Parce que dans leurs textes, on ne voit pas trop ce thème abordé.