Dans le style easy listening électro, chill-out, si on aime ce style, c'est plutôt assez réussi. Et meme plus on écoute, et mieux ça passe.
Il n'est jamais où on l'attend, celui-là. Il explore, il expérimente, et là, j'aime mieux ça que quand il fait ses trucs jazzy expérimentaux bizarres que je ne peux pas boire. Ça peut meme plaire aux Muratophobes, parce que c'est très différent.
Quand c'est Denis Clavezolles qui co-signe, la collaboration est toujours fructueuse. Quel artiste méconnu ce Clavezolles.
Cet album-là: à mettre en musique de fond, avec un petit Martini peut-etre, c'est léger et pas désagréable, varié, inventif et exploratoire, et meme assez audacieux par moment, toute proportion gardée. Si je devais donner une image pour décrire cet album, ça serait une légère ébriété de fin de soirée quand, après une journée passée au gagne-pain, les talons hauts glissent mollement sur des collants sous la table. Détente et tete vidée, sans paroles savantes, pas d'illuminations donc au niveau des paroles, l'accent est vraiment sur les musiques, pas les paroles, à part quelques:
I want a ride with you. Ben quoi, faut préserver l'espèce.
Jamais vu un titre d'album plus anti-poétique. Sans parler de la pochette. Re-Pouah.
L'autoroute dont il est question, ne peut etre que lui-meme ou celle qui le mène vers une histoire et à des psycho-géographies personnelles, comme quand il parle des aéroports (voir critique du "Train bleu" quand je me serais décidée à l'écrire, où il semble comparer sa vie amoureuse à une vie d'aéroports, les avions, on a compris l'image), va savoir à quoi il fait référence, c'est toujours tellement codé avec lui, ça peut meme faire référence à une date, mais il aurait pu trouver une image qui m'en donne de plus belles.