Rien à comprendre, tout à entendre.

Les Rita Mitsouko anciennement Rita Mitsouko a, deux ans après la sortie de son premier album comportant le tube Marcia Baila, sorti The No Comprendo. Qu'est ce que ce deuxième opus a à nous offrir ?

Premièrement, sur la pochette, assez simple au final, nous retrouvons Fred Chichin à gauche ainsi que Catherine Ringer à droite en dessin avec les inscriptions du groupe et du titre de l'album au centre. L'album nous propose dix chansons pour 45 minutes d'écoute.

En regardant la liste des titres, on aperçoit dés le départ les énormes tubes que l'album comporte car c'est simple : trois chansons = trois tubes.

Les histoires d'a :
Première chanson, premier tube, les histoire d'a nous offre les anecdotes amoureuses désastreuses sur le thème de l'amour posés sur une ambiance des plus joyeuses (grande habitude des rita mitsouko). La composition et les paroles sont très bonnes, pas étonnant que cette chanson a rencontrée un tel succès !
8/10

Andy :
Deuxième chanson, deuxième tube. Si vous portez ce prénom, je pense qu'il vous ait difficile d'apprécier ce titre et quel dommage ! Ce morceau est une réelle bombe de tout, la voix de Ringer ne nous demande que de dire oui ("Dis-moi oui, Andy") et c'est chose faite même si on ne s'appelle pas Andy. Certains y trouveront peut-être une certaine répétition ce qui en soit n'est pas totalement faux mais cela nous permet d'apprécier encore plus longtemps le titre avec les solos d'instrumentales et ce synthétiseur des plus rock dansants.
9/10

C'est comme ça :
Troisième chanson et encore troisième tube ? Oui oui. Ici tout est parfait, la guitare de Chichin vient nous transporter du début jusqu'à la fin du morceau. Ringer ici y aborde le thème de son expérience dans le milieu de la pornographie au début des années 1980. Cette chanson à la rythmique dansante peut accompagner nos émotions peu importe notre humeur et c'est tout simplement magique, plus on en a et plus on en demande !
10/10

Vol de nuit :
Pas un tube mais une balade, que dis-je ? un voyage. On se retrouve transporter par ce synthétiseur, cette guitare ainsi que cette voix. C'est bien plus calme que les titres précédents sans pour autant venir nous faire décrocher de ce que Les Rita Mitsouko nous offrent. C'est même le titre qui vient ramener à l'univers du premier album, à ce rock plus expérimental qu'ils adorent faire.
8/10

Someone to love :
En guise de cinquième titre nous avons des paroles franco-anglaises avec une mélodie assez répétitive mais terriblement efficace et entrainante qui vous enflammera sur la piste de danse peut importe qui vous êtes. La guitare s'exprime énormément et c'est ici aussi la force de ce morceau qui est tout de même pas si long, c'est trois minutes chrono pour vous satisfaire ce qui se fait, honnêtement, haut la main.
8/10

Stupid Anyway :
Le morceau démarre sur des crépitements comme si nous viendrions de faire tourner un vieux vinyle dépoussiéré à l'instant. Ce titre qui sonne très 50's avec sa trompette, la voix plus brut et froide avec un chant entièrement anglophone ainsi que l'absence de bass tel une musique de Louis Armstrong nous offre un air de vieille époque. Donc ici, tout est porté sur les mélodies qui nous transportent avec un ton presque psychédélique. C'est pari réussi car c'est vraiment un super titre.
8/10

Un soir un chien :
Un soir un chien ou, à mon goût, second meilleur titre de l'album derrière C'est comme ça. C'est l'une des chansons les plus envoûtantes de la discographie des Rita. En effet, la mélodie lente et claire saura vous conquérir dés les premières notes de synthé. Longue de 5min42, c'est un pur bijoux de pop-rock. Que dire de plus mis à part que c'est extraordinaire ?

10/10

Bad Days :
Au départ, cette musique qui sonne un peu The Buggles avec son aspect très pop est trompeur. En effet, dés que le chant apparait, on arrive sur un rock pur, un rock froid avec un solo de guitare pas des meilleurs loin de là mais pas déplaisant non plus. Le rythme toujours pas très rapide, on se retrouve dans le même style que Stupid Anyway mais sans crépitements. La fin offre un rock psychédélique très intéressant, dommage qu'il ne soit pas plus long.
7/10

Tonite :
Le départ (ainsi que certains moments) qui sonne(nt) un peu comme la bande originale du film Top Gun en plus lent et plus froid se retrouve(nt) rattraper par la distorsion et le chant lent et puissant de Ringer. Ce n'est pas sans le cœur remplit d'émotions que l'on ressort de l'écoute de ce titre. En effet, la "mollesse" du morceau est ici un réel atout. A 2min50, le rythme s'accélère avec une guitare en fond qui vient s'ajouter comme si le groupe souhaitait augmenter notre rythme cardiaque et respiratoire, afin que la musique entre entièrement en nous pour que l'on se laisse guider par les multiples sonorités qu'ils ont à nous offrir.
10/10

Nuit d'ivresse :
L'album se clôture sur ce titre bien plus joyeux et dansant que son prédécesseur. La trompette et le chant de Ringer n'y sont pas pour rien. En effet, la trompette est un instrument qui est souvent utilisé pour animer positivement une musique et la chanteuse interprète son texte avec, comme l'envie de nous remonter le moral, nous ramener à nous même après le voyage éprouvant que l'on vient de vivre (Tonite). Cette piste se termine d'ailleurs sur un solo de trompette pour nous laisser sur la meilleure note de bonheur.
8/10

Conclusion :
Pourquoi 10/10 à cet album alors que la majorité des notes sont 8 ? Tout simplement car il n'y a aucun faux pas. En effet, cet album est régulier, la qualité des morceaux est homogène, aucune faiblesse.
C'est pourquoi ce deuxième album est une énorme réussite, un chef d'œuvre du rock français dans tout les points. D'abord, commercialement parlant puis critiquement et enfin humainement parlant. Ce que je veux dire par humainement parlant, c'est le fait que chaque personne qui ne se contente pas d'entendre l'album mais qui décide de l'écouter voir de le vivre se retrouve transporter dans ce jardin d'émotions que Les Rita Mitsouko ont fleuri, rien que pour nous.