Retour DU groupe des années 2000

S'il y a bien un album que l'on attendait en 2020, c'est celui-ci.

Après 7 ans d'absence et une tournée de promo un peu raccourcie à cause des événements actuels, les Strokes refont surface avec ce nouvel album. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, c'était l'été dernier qu'un de mes collègues - fan lui aussi du groupe - me faisait découvrir "The Adults Are Talking" du quintet New-Yorkais, enregistrée à un de leurs concerts. Plutôt emballé par le refrain, le tout me laissait cependant sur ma faim mais je restais curieux d'écouter le reste.
A défaut d'écouter l'album avec mon collègue, j'ai pu l'écouter en compagnie de ma mère, assise sur le canapé, occupée à s'informer tablette en main de l'actu people ou des derniers articles sur le coronavirus, bien que la plupart du temps des deux en même temps. Mais elle est pas conne ma mère, oh non! Je vous vois venir. 4 chansons après avoir mis l'album en route, elle se lève, part et déclare : "Ils sont toujours dans leur ADN". Putain, si ça c'est pas fort comme phrase. Après 3 écoutes en entier, le constat est clair : maman ne ment jamais.

En fait, le problème avec les Strokes, c'est que c'est à quelque détail près toujours pareil. J'en ai marre de toujours entendre les mêmes mélodies mélancoliques album après album, ou du moins d'avoir l'impression d'entendre les mêmes. Je viens de comprendre avec cet album à quel point il est nécessaire pour un artiste de se réinventer. Je viens aussi de comprendre que je ne pourrai jamais saquer ces gens qui crachent sur leurs artistes favoris dès que ceux-ci ne font plus "comme avant". Le truc, et je n'arrive pas à expliquer pourquoi, c'est que ces mélodies me prennent toujours autant aux tripes. J'ai beau les avoir entendues sur 10 autres chansons de leur discographie, elles n'arrivent jamais à me laisser totalement indifférent.
Parmi les chansons de cet album, je retiendrai en particulier At The Door, dont la progression d'accords lugubre vous garde sur Terre avant que le refrain n'arrive et vous amène tout doucement vers les cieux.
Je suis pas très fort pour commenter les chansons, mais de toute façon pour peu que vous soyez sensible à la mélancolie des Strokes, vous ne resterez pas indifférent.

J'aurais aimé que ces Strokes se réinventent totalement et me tartent la gueule avec quelque chose de nouveau, putain. Faut croire que c'est pas pour maintenant. Les Strokes se contentent de faire comme avant. Mais en fait, c'est pas justement ça qui fait tout leur charme, leur volonté de faire comme avant ?

Ah et Julian, j'ai adoré ta voix, en particulier tes falsettos candides et légers comme sur Selfless, mais s'il te plaît, arrête de crier pour rien putain :(