2024. Aussitôt que l'année est entrée en fonction, aussitôt un sentiment étrange s'est emparé de pas mal tout ce qui me sert d'esprit. Le meilleur exemple se situe au niveau des films. Le hasard ( et beaucoup l'ennui aussi...) m'a fait choisir divers types d'oeuvre et curieusement, chacun de ces longs métrages comportaient le même message. Pas à quelques lignes près. Intégralement la même phrase. Celle-ci étant que la terre ne méritait pas d'être sauvée avec l'usage que nous en faisons. Nous sommes simplement trop con pour qu'un quelconque Messie vienne aider notre cause afin de nous accorder un répit face à l'extinction qui nous attend dans un avenir plus ou moins rapproché...


Je suis assez d'accord avec cette affirmation étant relativement défaitiste génétiquement. On aura beau me montrer des petits oiseaux et des arcs-en-ciel, je demeure tout de même convaincu que nous n'avons pas su quoi faire avec le cadeau qui nous a été offert par cette planète. Tellement imbécile qu'on a du inventer une intelligence artificielle pour compenser le manque d'intelligence humaine. Et maintenant que le projet devient réalité, on craint d'être détruit par cette même intelligence que l'on a nous même créée. Faut être une espèce arrierée en !@#$ pour en arriver à un constat aussi nul. Passons...


J'en arrive malheureusement à ce même constat en ce qui me concerne. Sur mon grand jeu d'échec, j'ai prit certaines décisions qui m'ont malencontreusement mené jusqu'à cet état d'esprit actuel. Du coup, je dois composer avec un beau merdier et ,à vrai dire, je n'en ressens pas la force. Une fatigue lancinante fait rage à l'intérieur de moi et pour en venir a bout, seul un repos paisible pourrait l'empêcher de faire son chemin. Ce n'est pas de la lâcheté mais bien de l'incompréhension( voir fin) qui agit comme un poison dans mes veines. Immobilisé. Paralysé. Exténué. Vaincu par mes propres fantômes. Il est d'ailleurs tellement triste de voir à quel point des années ont pu passer sans même que ce sentiment d'inutilité, de recul, d'incapacité d'adaptation à un monde pourtant plein de possibilités ne change quoique ce soit. Endormi par ce même poison et prêt à partir là où je m'étais promit de ne plus aller. Et je suis assez lucide pour savoir que le sauveur n'existe qu'au cinéma...


Alors, je me suis donné récemment pour but d'écrire mes mémoires en quelque sorte. Par pour jouer dans la cour des narcissiques. Nan, ils me font chier. Uniquement pour offrir un souvenir à mes enfants qui traverserait le temps. Pourtant, même si je sens que l'idée n'est pas mauvaise, je sais pertinemment qu'ils n'en ont probablement rien à foutre. Par respect et amour, ils diront que non. Toutefois, ce n'est pas ce que nécessite un enfant. Sécurité, présence, support, actions diverses permettant à la descendance de s'épanouir. Pas des phrase racontant quelle sorte de merde j'ai pu être. La preuve étant, de surcroît , qu'à travers des années, j'ai écrit bon nombre de poèmes et chansons, de livres, d'avis, de critiques, d'opinions. Pourtant, personne ou presque n'en a rien eu à foutre. Malgré tout, j'ai continué à croire que c'était là mon destin. Mais je me suis bien planté. Ça n'a rien donné sauf de l'amertume, des regrets, et surtout le besoin de me retirer. Loin, très loin dans d'autres chimères de plus en plus corrosives pour ma santé mentale. Lugubre est devenue la grotte, obscur est devenu l'individu...


N'empêche que, comme le dit la chanson, il y a bel et bien eu un antidote à ce bordel. Mes enfants. Uniquement. Le reste, j'ai pas tellement aimé. Et aujourd'hui, bien qu'il devrait y avoir un sentiment d'urgence dû à l'âge, ce n'est pas différent. Plein le cul d'une tête qui ne sait pas quoi faire. Ras-le-bol d'actions posées dans le mauvais sens et qui me ramène inlassablement au point de départ. Du coup, si on pouvait crier, hurler de façon littéraire, je le ferais en direction de ma progéniture. Le voyez vous? Que la drogue en moi c'est vous? J'ai été une merde à plusieurs niveaux mais vous, vous seules avez été la raison pour laquelle le poison précité ne m'a pas totalement consumé...


Écrire à toujours été ma manière de vous aimer comme un fou, un malade, un junkie ( ma drogue c'est vous, je répète)

. Malheureusement, si je fais la synthèse du pour et du contre de cette activité certes salvatrice, je ne suis arrivé à rien. Je me sers toutefois de cette tribune pour tenter de vous l'enfoncer dans le coeur telle une massue qui plante un clou dans le cercueil. Je vous aime... viscéralement. Mes actions ne l'ont pas démontré comme je l'aurais voulu. Malgré cela, mon coeur lui, était toujours avec vous...


Et si ce soir je n'entreprend pas un virage drastique, le poison fera des ravages probablement irréversibles. C'est pourquoi je disparaîtrai du paysage écrit aussi. Quand je ne comprends pas quelque chose, je deviens anxieux, triste et ambivalent sur mes intentions de continuer. Et après autant d'années, je ne comprends toujours pas ce que ça a bien pu me donner.


A une prochaine...





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le 12 févr. 2024

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Johnny B

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