Grand album malade, dangereux, glauque, poisseux… On ressort essoré de l’écoute de TFCF, comme doit certainement être essoré en permanence Angus Andrew, le dernier des Mohicans, le groupe Liars s’étant au fil des années complètement détricoté, laissant Andrew seul et décharné.
Prenez le titre No Tree No Branch, sans doute le plus "innocent" de l’album : immédiatement accessible, terriblement dansant, il plonge ensuite dans les abysses durant les 30 dernières secondes. Pour comprendre la descente dans la folie, il faut enchaîner avec le morceau suivant de l’album, Cred Woes, délire mathématique, puissance indus entre PIL et Front 242, graisseux entre huile de moteur et Fish’n Chips.
On ne sait pas où ira Liars la prochaine fois, mais on veut en être.