L'introduction à un été prometteur.

En cette calme année 2008, les membres de Causa Sui ont envie de faire quelque chose de nouveau, faire un album concept qui serait novateur dans ce qu’ils faisaient jusque-là, il voulait faire du Stoner progressif, et du vrai, pour une fois.
Ainsi sortit l’album «Summer Sessions Vol. 1 », nous indiquant dans le nom qu’il y aura plusieurs albums nommés ainsi, sous un thème commun. Causa Sui à un projet très ambitieux : faire une suite d’albums qui se correspondent et qui se succèdent. Cela amène à une chose sûre : s’ils veulent faire une suite d’album, il faut que le premier soit digne de ce nom.
Et pour tout dire : ils ont réussis. Cet album est merveilleusement bien ficelé et magique. Il vous transportera dans un endroit chaudement ensoleillé et vous fera découvrir la dimension qu’est le Stoner progressif.
L’album commence par ce parpaing musical qui porte bien son nom : « Visions of Summer », le morceau qui fait 24 minutes et qui vous montrera plus ou moins 5 visions que l’on peut se faire de l’été. C’est d’ailleurs assez drôle quand on y pense, mais ce morceau, je le trouve trop court, haha. Sans doute car je l’ai écouté des dizaines de fois et car il passe de plus en plus vite (et aussi car c’est un morceau très répétitif je vous préviens). Mais le fait que je le trouve court n’est pas un défaut, ah ça non. D’ailleurs, ce morceau commence directement sur des chapeaux de roues, il ne nous laisse pas appréhender un meilleur moment, et ne vous laisse quasiment pas le temps de respirer (et ça n’est pas un défaut ici !). Visions of Summer est un morceau excellentissime de A à Z, et il vous faudra le réécouter plusieurs fois pour bien avaler la claque astronomique que vous procurera la fin.
Vient alors « Red Sun in June », encore un titre bien classe qui vous donne envie d’écouter. C’est un morceau assez long qui est extrêmement progressif, qui commence assez rapidement, mais il faudra attendre, car son thème principal arrive bien après. Et tant qu’on est dessus : ce thème, mon dieu. D’une grandeur et d’un épique sans nom, on ressent un véritable sentiment de joie et de beauté de la musique en écoutant ceci. Je ne me lasserai jamais d’écouter ce morceau.
Je prendrai à part Protixeddu et Soledad, qui sont des morceaux très bon, mais pas autant que leurs deux prédécesseurs.
Protixeddu a un thème intelligent, avec une certaine construction et un certain progressisme, mais le saxophone… Meh. D’ailleurs le saxophone sera un point très encombrant et qui rabaissera plutôt fortement chacune des 3 Summer Sessions, et c’est bien dommage. Ils ont sans doute voulu essayer quelque chose mais ils se sont malencontreusement vautré, ça n’est pas grave, ça arrive. Je vous rassure, ça ne gâche pas les trois albums.
Parlons de Soledad, le dernier morceau. Il commence en psychédélisme, il est calme et doux, et la progression se fait avec une guitare assez piquante et violente, si on veut. Il part alors en folie et explose en mille morceaux pour nous offrir une très belle fin pour cet album.

En bref et on peut le dire, la Summer Sessions Vol. 1 est sans doute la meilleure des 3 Summer Sessions, c’est elle qui cherche le plus loin et qui essaye sur chacun de ses morceaux quelque chose de nouveau. Il faut l’écouter assidument pour le croire, prendre en compte le talent de Causa Sui et s’attendre à une véritable explosion estivale en écoutant.
« Summer Sessions Vol. 1 » c’est, on peut le dire, l’introduction à un été prometteur, l’été de Causa Sui.