Premier album de Babes in Toyland, second disque après le single Dusk Cake Boy, Spanking Machine est une déception pour moi. Il faut savoir que j'aime beaucoup Babes in Toyland … Mais seulement après cet album. En effet, si je trouve que ce groupe a une réelle âme et quelque chose de très personnel à offrir, Spanking Machine tourne, pour sa part, vite en rond.


Bien sûr c'est du grunge, donc c'est un son qui a une certaine lourdeur, qui est crade, et très simple. Malheureusement le répétitif du grunge n'est ici que souvent ennuyeux, sa lourdeur en devient lenteur aussi.
Les paroles, évidemment, ne volent pas toujours haut et sont surtout de l'ordre de l'injonction à la colère et à l'énergie. On remarquera évidemment avec plaisir le type de voix et la force sociale du groupe en tant que revendication féministe par sa simple exigence. Sur ce plan le groupe est très plaisant. A côté de ça les batteries sont rarement inspirées, la basse est anecdotique et la guitare fait dans la succession anarchique de riffs plus ou moins composés.


Évidemment tout n'est pas à jeter, même si le problème de la répétition et de l'anecdotique empêche l'album de décoller. Globalement trois morceaux sont à retenir. L'ouverture du disque Swamp Pussy est très directe et propose immédiatement ce qu'est Babes in Toyland. Si après le groupe tourne trop autour de cette formule : guitare criante, basse au médiator et batterie simpliste, le tout pour porté une voix qui nous veut du mal et nous fait du bien. C'est donc une belle ouverture qui amène à He's my Thing, le vrai temps fort de l'album. Simple dans les paroles, l'énergie crie la sincérité avec une formule efficace qui assume entièrement sa nature grungesque.
Dust Cake Boy est également pas mal, notamment grâce à la basse qui parvient à se révolter et proposer quelque chose d'agréable sur les couplets.


Un début qui ne nous fait pas rêver sur l'ensemble du disque, parce que trop répétitif, parce que trop peu d'idées. Mais qu'importe, le groupe se lance avec cet album et va nous proposer, ensuite, que du beau.

mavhoc
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le 13 mai 2018

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