Rest juste avant l'émancipation.

Charlotte Gainsbourg...tellement difficile d'en dire du mal.
Charlotte, c'est un peu ma jeunesse, c'est un peu mes fantasmes d'ado, c'est un peu une sœur que j'aurais aimé avoir et puis c'est aussi la fille de Jane, la fille de Serge, bref c'est un peu une partie de moi. Critiquer Charlotte c'est un peu comme se mettre la main sur une plaque de cuisson !
Mais bon, sachant cela je me prête au jeu de la critique de ce dernier opus, Rest.
Jane...non pardon Charlotte chante en anglais et en français. Et c'est bien. Les deux vont bien ensemble non ?
J'y retrouve Jane "Dans vos airs", j'y retrouve Serge dans "I'm A lie", deux morceaux forts et touchants de l'album. Impressionnants même. Je me dit que Dans vos airs a été écrit par Serge pour Jane et qu'elle le reprend dans son dernier tour de chant. Que dire alors de "I'm A Lie", où Serge chante en lieu et place de Charlotte. La musique est de Serge non ? L'intro me fait penser à "Elisa".
"Songbird in a cage", signé par Paul Mc Cartney est plutôt une bonne surprise tant le jeu était casse gueule. Paul s'en sort avec les honneurs. Un titre réussi mais dispensable.
"Sylvia Says" est très réussi, moderne, dansant, il pourrait faire l'objet d'un single.
"Rest", morceau éponyme reflète l'ambiance de l'album, morose, assez sombre et intimiste. Bien évidemment, il y a "Kate" morceau hommage à la demi-sœur disparue qui pour moi n'est pas très réussi, mais l'exercice "chanson-hommage" pour un proche disparu récemment est difficile.
"Lying With You", hommage à son papa est bien plus réussi, subtil mélange des langues de Molière et Shakespeare, clin d'œil qui aurait tant plu à Serge.
Deadly Valentine, morceau électro à la forte empreinte de Sébastien Tellier (que je ne connaissais pas avant l'écoute de cet album).
Bref, un album réussi et inégal.
Je retiendrais en particulier les morceaux "Sylvia Says" et "Deadly Valentine" deux titres qui annoncent la future émancipation musicale de Charlotte.