Promenade jubilatoire

Etait-ce dans les bacs de la petite médiathèque locale? Je ne me souviens plus où j'ai pour la première fois trouvé cet album et son immédiat prédécesseur Liberation. On était en 1994, Kurt Cobain venait de mourir et j'étais à la recherche de nouvelles expériences musicales. Et Neil Hannon m'a fait de l'oeil derrière ses lunettes à verres fumés: pourquoi ne pas tenter ce truc inclassable, mélange d'instrumentation classique, de minimalisme à la Michael Nyman et de samples de vieux films, qui ose sans complexe le second degré décalé?

Avec cet album, ç'a été le coup de foudre immédiat. Que du bon du début à la fin, avec des moments de pur bonheur ("Going Downhill Fast", "The Summerhouse"), qui se réécoute près d'un quart de siècle plus tard comme on savoure un bon Earl Grey... avec une lichette de whiskey irlandais dedans.