L’ultime commentaire-critique-avis de la surhumaine formation transalpine

Écouter Rhapsody, c’est l’assurance de se retrouver au milieu d’une guerre dont on ignore le contexte, mais dans laquelle on doit pourfendre des démons, des orcs, des dragons ou autres trucs du genre pour éternels adolescents encore vierges. C’est nanardesque, mais putain, qu’est-ce que c’est grisant ! un peu comme Manowar, en somme.

Comme ses prédécesseurs et successeurs, Power of the Dragonflame offre une véritable bataille musicale épique et puissante entremêlée d’orchestrations grandioses, voire pompeuses. Dès les premières notes, on est transporté dans cet univers fantastique si cher aux vierges, avec ce chant grandiloquent en latin, accompagné de l’orchestration susmentionnée. Rhapsody a cette capacité de m’immerger en quelques secondes dans leur univers, j’oublie tout le côté faste et me laisse porter par leur musique, dont je suis un grand adepte.

La puissance et la grandeur dégagées par les instruments sont captivantes. Les guitares électriques (merci Don Luca) rugissent avec une intensité incroyable, pondant les riffs furieux les uns après les autres, tandis que la batterie martèle un rythme soutenu qui ne nous lâche pas. Les claviers et l’orchestration ajoutent une dimension symphonique et théâtrale qui transporte l'auditeur dans des paysages épiques avec des flammes, des dieux de métal, et tout le bordel de la fantasy, avec ce plus cher à Turilli, qui veut toujours aller plus loin dans la création d’univers.
Chaque chanson raconte une histoire et incite à l'imagination, que ce soit par des paroles à rallonge (faut suivre) ou par leurs arrangements musicaux pompeux et suscitant moult batailles à coups d’épée magique ou que sais-je.

Ce qui est frappant chez les Italiens, c’est que la pompe et l'outrance de leur musique sont parfaitement maîtrisées, et elles trouvent un écho particulier chez moi, du moins. ce qui renforce encore davantage l'impact émotionnel. Leurs passages en italien ou en latin me mettent en transe !

La chanson Power of the Dragonflame est l’exemple que j’ai en tête. En plus d’un refrain magnifique, le court passage en italien me fait exploser la fibre émotionnelle en plein vol !

The March of the Swordmaster est une autre excellente chanson de l'album. Déjà, l’air (une reprise) est très entraînant, on se prend au jeu à hurler les paroles des couplets et c’est grisant ! Mais toute l’intensité est décuplée dès le deuxième couplet, avec l’accompagnement symphonique qui apporte une emphase supplémentaire !

Le passage musical dans Steelgod of the Last Apocalypse (ce titre…) symbolise également cette fournaise créative inhérente au groupe. Ce pont musical nous plongent dans le pinacle d’une bataille épique contre des orcs et des ogres et autres trucs moches, c’est énorme !

Gargoyles est le véritable chef-d'œuvre de l'album et une des chansons qui résonne le plus dans mon panthéon personnel. Les dix-neuf minutes de bonheur qu'elle offre avec sa guitare hispanique, son riff épique et ses paroles nanardesques fait inévitablement vibrer ma fibre guerrière. Le passage monumental en italien et le final somptueux où tous les titres des albums du groupe sont cités dans une apothéose musicale sont tout simplement magnifiques. Et que dire de la conclusion en latin avec l'orchestre et les chœurs ? C'est un véritable tour de force musical.

Power of the Dragonflame est un chef-d'œuvre pour l’auditeur qui ne craint pas la grandiloquence et sait fermer les yeux sur le côté nanardesque de l’univers. Lamento eroico est chiante, et les titres non cités sont bons mais sans plus. Le chef-d’œuvre tout court n’était pas loin.

Ubuesque_jarapaf
9

Créée

le 24 juil. 2023

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diegowar
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Critique de Power of the Dragonflame par diegowar

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