Playing the Angel par -Wave-
J'ai bon être admiratif devant la plupart des enregistrements de Depeche Mode, il faut avouer que cette fois, l'alchimie ne prend pas. Tout commence pourtant de bien belle manière avec A pain that i'm used to (dont les première secondes ne sont pas sans rappeler l'excellent The dead of night) : sombre, ingénieux dans son approche et dégageant une véritable atmosphère . Tout ici donne envie à l'auditeur de poursuivre son écoute. Malheureusement, les choses se gâtent par la suite, notamment avec John the revelator, définitivement peu inspiré et trop répétitif. Et c'est de cette triste manière que Playing The Angel se déroulera dans son entièreté, en proposant une flopée de chansons pas trop mauvaises, mais loin d'être bonnes. Nous éviterons également de trop nous attarder sur Precious, le premier single, qui ne vaut pas un clou et symbolise la meilleure offense à l'ingéniosité habituelle du groupe.
L'une des principales sources d'intérêt de cet album était évidement les titres signés par Dave Gahan et, à ce niveau, par contre, la surprise est plutôt bonne. A tel point que ceux-ci comptent parmi les meilleurs de ce disque et le sauvent du naufrage complet. Il y a, bien sûr, l'agréable Suffer Well (bien qu'il soit clairement formaté pour le passage en radio), mais surtout les exceptionnels I want it all et Nothing's impossible. Le premier propose six minutes de mélancolie et de beauté dont le refrain impose le respect; quant au second, il n'est ni plus ni moins que le meilleur morceau de l'album: absolument génial de par son chant et ses sonorités glaciale.
Nous sommes donc bel et bien face à un disque dont seules trois pistes parviennent à réellement intéresser. Pas forcément mauvais, mais beaucoup trop faible en tant que réalisation de DM.