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Par Olivier Lamm

Dans nos tentatives encyclopédistes de recenser et d'ordonner les gestes artistiques de la musique de l'époque, on a trouvé une petite dichotomie plutôt pratique : d'un côté, on mettra les disques sociophiles et couche-toi-là à écouter en société, pour épater ses amis en fin d'après-midi ou hocher la tête de concert en soirée (la vogue actuelle indiquera largement la pléthore de compilations highlife et afrobeat en provenance du Nigeria ou du Ghana ou quelque obscurité de novelty music jouée au moog) et de l'autre, ces disques infiniment égocentrés, sociopathes et antisexy qu'on n'apprécie nulle part ailleurs que dans la solitude et l'obscurité, parce que leurs atouts sont bien trop compliqués, nerd et hyperactifs pour se faire remarquer dans le brouahaha des conversations. L'amateur de sensations fortes, de robots et de SFX sait pourtant que c'est dans la densité et les toutes petites échelles que le coeur du Malin s'exprime en plein, et ça tombe bien pour lui, Ben Jacobs a.k.a. Max Tundra sort son troisième album. Pour les nerds qui suivent, cet anglais court sur pattes mais aux mollets athlétique, réclame incarnée pour la norme MIDI et les harmonies compliquées, était sorti du bois IDM il y a six ans (six ans !) avec Mastered by guy at the exchange, grand disque d'electropop sociopathe et généreux sur lequel il faisait chantonner sa petite soeur le long d'un impossible mais très praticable axe autoroutier Prince / Terry Riley / Nintendo / Boo Radleys / Return To Forever. Sans faire de vagues jusqu'au grand public, le disque fit sa petite révolution dans quelques profondeurs amoureuses pour devenir un vrai petit étalon de musique globale et d'altruisme techniciste : pour faire court, Max Tundra élevait à une cadence démente le plus rigide des univers (celui des collectionneurs de boîtes à rythmes vintage et des vinyles de jazz électrique 70's qui habitent dans Protools même au coeur de l'été) vers une grâce auteuriste fiévreuse, pour converser directement avec le coeur. Six ans plus tard, et juste après une angoissante reformation du Return To Forever version classic quartet (Chick Corea/Stanley Clarke/Lenny White/Al di Meola), notre workaholic autoproclamé a enfin mis la touche finale à Parallax error beheads you (pour l'explication de titre, c'est par-là) après plusieurs dizaines de mois à polir les silences, les roulements de beat box et les arpeggi. Et alors ? Eh bien c'est toujours aussi compliqué, un poil différent et toujours vraiment très grand. (...)

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Chro
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le 9 avr. 2014

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