L'heure de dépoussiérer le skate

Blink-182 est de retour, et c'est cool. Très honnêtement, je n'ai écouté qu'Enema of the state de ce groupe, je n'ai jamais eu le courage d'aller plus loin. Alors évidemment depuis il y a eu du changement dans la composition du groupe, mais la formation actuelle tient la route pour moi, même sans DeLonge.

L'album est globalement correct même s'il est très homogène. On a vraiment la sensation d'écouter un long morceau de 40 minutes découpé en 15 parties... C'est dû tout simplement à la tonalité des morceaux qui est souvent la même et aux changements de tempo qui sont déjà présents eux-mêmes dans chacune des compositions. Donc forcément, faire la différence entre le premier titre et le onzième de l'album, ce n'est pas ultra évident à la première écoute.

En tout cas, malgré les paroles complètement... cheesy comme diraient nos amis anglo-saxons, et quelques petites corrections numériques apportées sur les voix par ci par là, ça s'écoute bien. Déjà, le son est bon. Travis Barker assure (quel batteur !), la basse suit bien son jeu de façon efficace et les parties de guitare sont travaillées. Ça reste du Blink donc ça ne vole pas très haut, mais le résultat est propre et c'est le principal.

Ce qui ressort de l'album, c'est d'abord Darkside qui était il me semble un choix plutôt évident pour un single. Ensuite, il y a le morceau le plus court de l'album, Generational divide, aux paroles toutes bêtes mais très vraies.

Ce que je trouve intéressant dans cet album c'est que le groupe va vraiment développer une ambiance mélancolique dans plusieurs titres tout en ayant cette écriture qui rend les chansons tout de même joyeuses à écouter. On n'est pas dans de la pure tristesse, on est dans quelque chose de bien plus lisse, beaucoup plus accessible. Et ce n'est pas un défaut, juste une particularité. Dans cette catégorie, on retiendra Black rain, I really wish I hated you et Hungover you.

En bref, s'enfiler les 15 titres à la suite donne un vrai sentiment de redondance, mais ça n'est pas mauvais pour autant. Je pense que c'est le genre d'album où les morceaux s'apprécient après plusieurs écoutes, car ils paraissent simples au premier abord sans l'être réellement.