J'étais très sceptique à l'annonce de cet album, étant généralement assez opposé à ce trip du "Tout classique". Et puis étant fan de Cradle of Filth, je me suis dit que comme la mini blague Evermore Darkly, j'allais sûrement encore craqué et acheté cet album en day one, ce que j'ai fait...

Ce disque est donc une compilation de titres instrumentales issue des premiers albums du groupe, ré-enregistrés avec un orchestre classique.
L'album est divisé en deux disques, le premier (Seedy I) contient les titres agrémentés de narrations de Dani Filth et plusieurs interventions de Sarah Jezebel Deva, la choriste habituelle et indissociable du groupe, le second (Seedy II) ces mêmes titres, mais sans les voix de Dani et Sarah.
Ce qui marque surtout à la première écoute, c'est la richesse et la complexité des orchestrations classique de Cradle of Filth, qui dépouillées des instruments métal, dévoilent toute leur ampleur gothique. Ainsi le fameux Summer Dying Fast, d'une chanson rythmée, rapide et agressive, devient une sorte de mélopée lancinante, The Forest Whispers My Name, une sorte d'hymne grandiloquent et baroque. Les chansons en sortent donc transformées, pour ne finalement ne plus ressemblée du tout à leurs versions originales : Ont peine même parfois à reconnaître les mélodies, pourtant aisément reconnaissables pour un fan du groupe, ce que je suis.

Et c'est là tout le paradoxe de cet album, ceux qui pestaient contre les guitares saturées de Paul Allender et la voix stridente de Dani Filth vont se retrouver là avec la substantif moelle du groupe, à savoir ces mélodies gothique enivrante mais est-ce que dépouillé de ces artifices métal, la musique de Cradle est elle toujours efficace ? Personnellement, je pense que non. Cradle c'est un tout, et juste en détaché les mélodies donnent l'impression de ne donner de l'intérêt qu'à un seul aspect du groupe et mettre de cotés (Entre autre) le travail d'écriture de Dani Filth sur les textes.

Dans ce cas pourquoi ai-je mis 8/10 ? Parce que même si les puristes se sentiront un peu floués, il faut reconnaître que cet album se révèle malgré tout très agréable à l'écoute et même pour les fans cette variation des titres de COF peut être intéressante et permettra sûrement de prouver aux détracteurs la richesse de la musique de ce groupe et peut être rallié un nouveau public.
Lordinator
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le 2 mai 2012

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