Agaetis Byrjun avait la promesse du printemps, ( ) contait les rigueurs et les obscurités d'un hiver islandais, Takk passait, mélancolique comme un automne. Et le voilà, l'album estival de Sigur Ros !!! Hédoniste, dépaysant, contemplatif, rythmé voire même dansant, "With a buzz in our ears, we could play endlessly" (trad.) montre un Sigur Ros changeant, entre fondamentaux et ouvertures pop.
Au titre des expérimentations, on se prend au jeu des deux premiers extraits "Gobbledigook" et "Inni Mer...", démonstration judicieuse de ce que Sigur Ros peut faire quand il ne fait pas du Sigur Ros. Heureusement aussi, la seconde partie de l'abum s'avère dans la lignée des précédents albums. Sans lassitude toutefois et toujours forts d'expérimentations nouvelles dans la structure des titres ou dans l'instrumentation : Ara Batur, orchestral, en est la meilleure preuve. Illgresi et son acoustique minimaliste nous renvoie aux performances intimistes du double album Heim/Hvarf.
Et puis, le dyptique Fljotavik/Straumnes, essentiel, intègre déjà haut la main un best of fantasmé (et tellement intuile, il faut bien l'avouer).

En définitive, avec "Með Suð í Eyrum Við Spilum Endalaust" certes plus facile d'accès que les autres albums, Sigur Ros se garde néanmoins de raccourcis mainstream et maintient cette même personnalité et cette même exigence musicale qui les distingue.
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le 28 août 2012

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