De retour après l'album "Little Dark Age" sorti en 2018 ainsi que quelques titres sortie en single comme "In The Afternoon" ou "As You Move Through The World", le duo MGMT reviens avec "Loss In Life". Album attendu après le carton surprise du dernier projet, l'attente pour le fan que je suis fut haute, voir exagérément dure tant j'attendais ce retour. J'admet avoir été sceptique à l'écoute des singles, ne sachant où me positionné sur le projet, j'ai préféré attendre la parution de l'album, hier donc: Minuit mon téléphone affiche sur l'écran la sortie de celui ci, j'ai arrêté ce que je faisais, me suit mis en condition, et c'était parti pour la découverte de "Loss In Life".
Dès la première écoute, j'ai été pris dedans, sans même m'en rendre compte les 45 minutes que fait ce disque m'on paru plus courte, très fluide et pourtant reposant. Même si "Little Dark Age" est pour moi un classique et un véritable retour aux amours phonique du groupe pour les synthétiseurs vintage et la New Wave, "Loss In Life" revêt cette fois ci une autre facette du groupe: le calme et l'intimité.
Radicalement moins électro et beaucoup plus acoustique et épuré, la frénésie psychédélique des anciens opus fait place au calme méditatif, des pianos et guitares aux timbres doux, finement mise en avant tout le long de l'album. Entre onirisme et quiétude quotidienne dans une forêt cet album me donne une impression d'intimité, comme si le studio été dans un chalet chaleureux, dépouillé des artifices citadinnes ou technologique. Cette impression est d'autant appuyé que l'ont est presque dans une forme de "Lo-Fisme" (son moins clair, plus détérioré, plus compressé avec de la distorsion naturelle). En réalité, c'est une singularité dans le paysage discographique du duo. Mais on sait, à la première écoute, que c'est du MGMT, et j'en veux pour preuve le son des guitares électriques qui sont semblable voir qui font écho à l'album le plus boudé du groupe: "MGMT"(sortie en 2013). Les guitares sont quasi restreint à de la simple distorsion ou à un son clean. Maintenant que vous avez une idée de ce qu'est le projet, je m'attarde sur les morceaux:
Le titre qui pourrait résumé l'album est "Mother Nature". Une petite ballade acoustique mêlant les guitares et le piano nappant harmoniquement le titres. Il est ce qu'incarne l'album mais ce n'est pas tout. "People In The Street" avec ses arpèges à la guitare et le riff jouer à la basse fretless (ou contrebasse ?), ainsi que la guitare lapsteel rappelant un coter "Country" ou Floydien. "Bubblegum Dog" allant exploré un peu plus dans le sound design et la recherche dans la composition avec des dissonances (élégante cependant) ou "I Wish I Was Jocking" avec la batterie épuré, les synthés semblant être "cheap" et un orgue aérien. Et surtout la voix d'Andrey VanWingarden passé dans une cabine Lesly et mise en stéréo.
Mention spécial à la seul collaboration du groupe (ou du moins mis en avant) avec "Dancing In Babylon" ou la présence de Chistine And The Queen est permanente. S'ajoutant à la voix du chanteur pour doubler et jouer de l'harmonie vocale tout le long du morceaux. Cette track est singulier dans l'album car utilisant le Four On The Floor mais ne fait pas tâche dans le disque car habille dans l'interprétation et la composition avec de jolie renversements et modulations. Et comment ne pas parlé du titre éponyme "Loss In Life" ? Avec ses mélodie envoutantes, ses synthétiseur distordu, la présence surprise de cuivres ainsi qu'un ensemble de violons jouant en pizzicato et de la batterie étrange et distordu attaquant soudainement le dernier titre de l'album. Et le tout se finissant dans une bouillit sonore, comme clôturant le cycle d'un rêve, ou l'ont doit se réveiller, malgré qu'on veuille resté dans les bras de Morphée.
On sent une nouvelle volonté du groupe de s'écarté de la pop electro new wave de ses dernières années, et pour être sincère, il fallait que cette album soit ainsi. Ils n'ont pas éclipsé leurs amours des synthés et vont même voir du coter des modulaires et granulaire continuant leurs recherches sonore et musical. On est à mes yeux devant ce qui est une réussite, voir un chef d'oeuvre. Intime et nostalgique mais résolument tourné vers d'autres horizon, "Loss In Life" n'est pas ce que nous voulions mais ce qui est nécessaire de nous donné.