Pour que la liberté devienne la solidaire

J'ai découvert la musique de Saez seulement cette année, et là j'arrive dans cette partie de sa discographie qui est assez incompréhensible pour la plupart des gens : sa manie de faire des triple ou quadruple albums.

Dans le cas du Manifeste Ni Dieu ni maître, Saez a divisé le projet en deux parties, l'humanité et l'humain, soit deux doubles-CD. Mais comme rien n'est simple, en plus de tous les nouveaux titres enregistrés, il y en a qui reviennent et font partie des opus précédents du Manifeste, notamment #Humanité et Lulu.

On va jouer le jeu et considérer l'album comme quatre disques, tout en sachant que pour certains titres c'est juste du recyclage.

C'est globalement pas mal mais imposant et surtout, ça se répète un peu trop à mon goût (et avec le quatrième disque qui alterne les titres longs, c'est tout sauf digeste).

Saez n'a pas 36 thèmes de prédilection alors pas mal de morceaux se ressemblent, que ce soit du côté des textes ou de la musique, même si globalement c'est assez joli. J'ai toujours un peu de mal avec ses portraits de gens qui n'existent pas pour dénoncer des choses bien réelles. Je trouve la démarche aussi forcée que facile, et comme y'en a pas mal dans cet album-là au bout d'un moment c'est fatigant. Tout comme cette fixette sur Notre-Dame. On sent que ça l'a touché, mais au bout de 3 ou 4 titres dédiés à cet événement c'est lassant. Pas sûr que c'était très pertinent de replacer P'tite pute et Burqa ici non plus...

Il y a quand même de très bonne chose, notamment la chanson pour Manu, elle est vraiment super et malheureusement toujours très actuelle trois ans après la sortie de l'album, mais aussi Mohamed, visiblement destinée à son grand-père si j'ai bien compris, et c'est plutôt émouvant.