Le Fond et la Forme par mavhoc
Lofofora, pour beaucoup le meilleur groupe de métal français, surtout quand on voit l'évolution de leurs principaux concurrents : Pleymo. Mais comment fut celle de Lofo ?
4ème album du célèbre groupe de métal, il est une sorte d'apothéose de l’œuvre Lofoforienne, en effet, le groupe va entrer dans sa période métal/punk, particulièrement ressenti avec "Mémoire de singe" et "Monstre ordinaire" et quitter la période de funk/métal qui était justement le fer de lance de l'album "Peuh !".
Donc Lofofora perd en technique, on n'a plus le style novateur des albums précédents pour se concentrer sur du gros métal bourrin ... Mais du métal à la Lofofora, et c'est ça qui justifie la note élevé de l'album.
En effet, il regorge de hits, ou plutôt l'album est un hit en lui-même, comme souvent, la bande à Reuno ne se contente pas de sortir un album avec 2-3 tubes, mais travaille bien l'ensemble ce qui donne une sacré cohésion. Album de transition, il arrive donc à joindre un aspect groovy et metal tout en ayant le son Lofo sans tomber dans du plagiat de Korn ou Limp Bizkit.
Rien que l'ouverture de l'album, sur le titre éponyme est beau, intro de batterie de folie, puis grosse claque musicale. On remarque cependant que les textes ont baissés, parlent d'avantage de situations générales et du constat de l'évolution humaine sans réfléchir d'avantage sur des situations précises.
Malgré cela, pas mal de titre sont puissant, Série Z qui suit par exemple, puis Comme à la guerre, Auto-Pilote, on se surprend à des rythmes un peu différents, l'album reste bien homogène mais n'hésite pas à jouer de ses différences.
Enfin pour moi, Alarme Citoyen, morceau avec un groove malsain est la dernière belle petite galette de l'album.
Fondamentale bien conçu, dans une période charnière de l'histoire du groupe, Le Fond est la Forme se remarque par sa conception unie, un ensemble cohérent et de qualité ainsi que par la présence de plusieurs pépites qui nous le font encore plus aimer.