La Fête est finie
6.7
La Fête est finie

Album de Orelsan (2017)

Depuis la sortie de son nouvel album « La fête est finie », Orelsan attise l’intérêt de la sphère médiatique. Si l’album est un succès auprès de la plupart des fans, le projet certifié disque d’or en 3 jours et platine en une semaine – grace aux nouvelles évaluations sur le streaming où 1000 écoutes valent grosso modo un achat physique – divise.
Celui qui rappait en 2011 «mes ex-fans déçus cherchent le Orelsan du début» (Le chant des sirènes) se retrouve effectivement dans une position où l’on voit fleurir en commentaires des articles les « c’était mieux avant !».


Mais est-ce vraiment le cas ?



Constat et Sarcasme.



Pour préparer ce (premier) billet il a fallu que je révise mes bases. Une fois l’album écouté, j’ai écumé les critiques déjà sorties dans la presse web et les minoritaires mais tout de même nombreux commentaires négatifs de fans à l’encontre de l’artiste.


De cette première lecture découle la deuxième étape cruciale : analyser les arguments, essayer de les comprendre et les retenir.


Troisième étape, casque vissé sur le crâne me voilà parti pour écouter, en boucle, la discographie entière du rappeur – en particulier ses productions solo – pour me rendre compte de la pertinence et de la véracité des arguments que j’avais retenus.


La première critique qui m’apparaît fallacieuse est celle qui dit qu’Orelsan a laissé tomber son côté engagé pour faire du rap « trop lisse ». Etant familier de l’œuvre du rappeur, l’écoute confirme ce que je pressentais : Orelsan n’a JAMAIS fait de morceaux engagés. Le rap engagé revendique des idées et Orelsan ne revendique rien, pas plus dans son premier album en 2009 que dans Le Chant des Sirènes .


En fait, c’est même une des caractéristiques principales du rappeur de Caen, son écriture n’est que constat. Un constat spontané, tantôt amer quand il parle de sa vie et de ses échecs, tantôt plein d’espoir quand il évoque le futur mais toujours empreint de l’humour sarcastique et piquant qui le caractérise. C’est cet humour, omniprésent dans son œuvre, qui fait parfois illusion de rap engagé. Une pique acerbe, un parallèle mordant avec la société qui sonne comme une critique mais qui ne suffit pas pour prendre place de revendication. Ces constats prennent des formes diverses : mises en situation (Défaite de Famille, Pour le pire), ou exercices de style (Suicide Social, Jimmy Punchline, Bonne Meuf), le rappeur sait varier les plaisirs pour ne pas paraître redondant.


Pour lire la suite de la critique (avec une mise en page adaptée) : https://capharnaum.eu/orelsan-cetait-mieux-avant/

PSQHE
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Créée

le 2 nov. 2017

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