Mes enfants, je suis mort. Je veillerai sur vous.

À la première écoute, on peut se dire un peu naïvement que le groupe est influencé par Baschung ou Higelin. En fait ni l'un ni l'autre.
En musique, je dois reconnaître que je suis encore un amateur. Par conséquent, j'ai un cahier des charges assez flou et des critères d’évaluation inconstants pour juger, si oui ou non, une musique me plaît.
Néanmoins, j'ai un critère invariable. Pour moi, c'est bien quand ça raconte une histoire ou que ça veut dire quelque chose.
J'en viens donc à ce qui m'a interloqué lors de mes écoutes de cet album : les 3/4 des pistes ne me parlent absolument pas. Je ne comprends ni le message ni l'histoire. À vrai dire, je ne sais pas s'il y en a. Après s’il y en a, je suis sûr qu’elles signifient quelque chose à... pfff... au moins 5 personnes.
Par ailleurs, j'aime bien quand les paroles sont accessibles et mémorisables. Dans le cas présent, j'ai l'impression que c'est la course à quelle phrase sera la plus longue et comportera le plus de termes alambiqués. C'est pénible. J'ai trouvé là, le seul album pour lequel je dois vraiment me concentrer pour saisir la musique. Bordel ! Mozart ça me coule dans les oreilles sans problème et là je fronce les sourcils tellement je suis concentré.
Je sais pas pourquoi mais je ressens un besoin impérieux de structurer ma penser. De ce besoin né ma critique.

Bon, chanson par chanson, voilà ce qui me vient :o :

Ophélie (4 écoutes) : Ça commence comme une musique de film de Quentin Tarentino. C’est sympa mais pas nouveau. Des adieux à une meuf, hmmm... La musique n’est pas dégueu et j’aime bien l’orgue chelou. Les paroles sont correctes (toujours d’après mon ptit cahier des charges fluctuant de mec néophyte).

Fou à lier (2 écoutes): Pourquoi pas. Les délires d’un mec qui va mal et qui se réfugie dans les opiacés, psychotropes et autres smarties hallucinatoires. Avec des ptites allitérations et tout, la voix qui se casse. La musique est sympa mais rien de nouveau.

La Mort dans la pinède (3 écoutes): Ptain ça, pour moi, c’est la bonne surprise de l’album. Genre le décalage entre le propos et la musique. La guitare dérangeante qui impose une sale atmosphère de quartier craignosse alors que ça parle quand même de la maladresse ressentie lors de la première fois qu’on baise, tsé. Le ptit riff des familles qui secoue ta tête dans le bus qui te ramène chez toi : bueno !
Le mec s’emballe, j’aime bien.

Le Long du Léthé (2 écoutes) : Nique ta race, je l’écoute pas une fois de plus !

Côte Concorde (3 écoutes) : Sympa. Rien de nouveau du côté de la musique (je le mettrai à chaque fois je crois).
« Du ciel tombent des cordes. Faut-il y grimper ou s’y pendre » : adakor, moi j’aime bien. Bon, c’est pas lourd, hin ! Ensuite, le mec se fait un ptit mix de mots qu’il kiff. C’est bien… c’est les amateurs de scrabble et des chiffres et des lettres qui vont triquer jusqu’à l’aube !

Le Pont Marie (3 putains d’écoutes de l’enfer) : J’aime pas la musique éthérée à la con qui devient sautillante puis redevient éthérée. ZOB ! Je hais les paroles. Ton couteau court ?!! Ptain c’est une métaphore de quoi ? D’où ? Pitié !!! Les figures de style c’est dla balle, « Vas ! Je ne te hais point » : nickel mon gars… Mais là c’est pitiézifiant.
J’en ai mal aux dents du fond de la mâchoire de Régis est un con : tu vois je moi aussi je peux éjaculer des phrases qui POURRAIENT, dans un univers parallèle, signifier un truc. Pouray bande de malandrins !

Boeing (plus de 5 écoutes grâce à France Inter...): Le rythme est sympa. Bizarrement les paroles bien alambiquées se marient très bien avec la musique. C’est sympa.

Vers le pays des palmes : muqsfgjoibjpdofmjb,qdofiwbj

Harlem (2 écoutes): Pitié. C’est quoi le propos ? Mais moi aussi je peux raconter mon après-midi au parc Astérix avec mon pote. On s’est trop marré et tout. Mais putain je vais pas le mettre en musique. Qui comprend ça ?
Puis paye ta musique.

La Malinche (trop d'écoutes) : Aller ! C’est bon ! On lâche le zizi de Baschung et on fait autre chose. Je croyais que j’aimais cette chanson. Ben non en fait.