Bon, pour vous mettre dans l'ambiance, je considère cet album comme le troisième meilleur d'ASMZ, avec les deux premiers. Fuck Off Get Free n'est pas une surprise pour moi comme j'ai pu le voir dans certaines critiques, en effet, les prémices de ce son si punk se retrouvent déjà dans 13 Blues For Thirteen Moons. Alors certes, ce n'est pas le plus accessible du groupe, certes l'esprit post-rock mélancholique n'est plus tout à fait là, mais p*tain qu'est-ce que cet album est bon !!


L'album commence par un titre bien rock pour nous mettre dans l'ambiance et les violons de Sophie Trudeau et de Jessica Moss se marient étonnamment bien avec les riffs bien gras d'Efrim. Fuck Off Get Free, c'est l'hymne du Montréal en colère façon Silver Mt Zion.


La chanson suivante est du même acabit bien que souffrant de quelques longueurs par moment, néanmoins le chant et les violons approximatifs font d'Austerity Blues un morceau profondément attachant. Le refrain à l'unisson, marque de fabrique de Fuck Off Get Free, quant à lui reste très efficace et fait peu à peu monter l'envie de crier avec eux pour le reste de votre vie.


Vient ensuite le troisième morceau Take Away These Early Grave Blues : ce morceau représente pour moi ce qu'il y a de mieux dans les compositions du groupe, des mélodies efficaces, des voix déchirées, des guitares mal-traitées... En résumé, ce morceau est jouissif, il déclenche un sentiment de satisfaction tellement intense en moi que l'album pourrait se suffire à lui-même si il s'arrêtait là, seulement le meilleur reste à venir.


Little Ones Run, c'est la chanson courte à laquelle on ne fait pas attention à l'écoute de l'album, c'est d'ailleurs un des titres les plus courts du groupe. C'est pourtant le meilleur morceau sur l'opus d'après moi, le canon formé des voix vacillantes et fragiles de Sophie et Jessica collent parfaitement au thème, à savoir, la difficulté d'élever un enfant dans ce monde. La voix d'Efrim, plus tremblante que jamais qui vient terminer la chanson est probablement le truc qui me file le plus de frissons au monde.


What we loved was not enough : probablement le morceau le plus accessible dans le lot, une très jolie ballade désespérée, tout est à sa place ici. Le refrain "And the days come when we no longer feel" risque de rester loger dans un coin de votre tête un petit moment. Efrim crie plus qu'il ne chante et c'est tant mieux, parce que nous -pauvres mortels- on aime ça.


Et enfin, Rain thru the roof, ce titre me laisse une assez mauvaise impression en fin de compte, comme si il avait été forcé pour finir l'album sur une note plus calme, plus Silver Mt Zionesque. En lui-même il est un peu plus faiblard et moins consistent que les autres mais il n'en reste pas moins sympathique à écouter de temps à autres. Certainement le point faible de l'album, mais eh ! Nul n'est parfait !


Au final j'en retiens un album fabuleux à l'écoute autant sur disque qu'en live, de très légers faux-pas qui sont facilement compensés par une composition pile comme il faut notamment sur What We Loved Was Not Enough et Little Ones Run. Un truc au top quoi.

ThibaultDe_France
9

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Créée

le 29 juil. 2015

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