Les meilleurs plats sont faits dans les vieilles casseroles mais...
Intitulé sobrement "Four", le quatrième album de Bloc Party pouvait laisser présager le pire au vu des tensions entre Kele (chanteur) et le reste du groupe, et à son engouement pour sa carrière solo qui laissait craindre une possible séparation de la bande.
Heureusement, Bloc Party n'a pas suivi le chemin des Libertines et d'Oasis, et à l'écoute de cet album, on se dit qu'ils ont fait la paix, et c'est tant mieux car la déception occasionnée par les Strokes et leur "Angles" produit dans la même situation reste encore amère dans nos coeurs de fans de rock Indie.
Le groupe à manifestement opté pour un retour aux sources et ressort ses guitares furieuses un peu délaissée sur l'electro de "Intimacy", tout en tâchant d'y ajouter la grâce de "A weekend in the city" qui était plus aérien, le tout agrémenté d'un brin d'electro pour rester dans la tendance.
Le single "Octopus" est efficace, à l'image de l'ensemble de l'album qui est très bien produit et démontre la maîtrise et l'expérience acquises par un groupe qui n'a plus rien à prouver depuis longtemps.
Le chant de Kele est toujours aussi identifiable et harmonieux, ça bouge toujours autant, ça rêve, ça flotte, ça explose.
Alors pourquoi 7/10 ? Car après deux écoutes, on a déjà une horrible sensation de déjà vu. Le tapping de "Octopus" rappelle Muse, les effets de guitare sont largement empruntés à Johnny Greenwood (son fameux patch MSP de 2003... ) de Radiohead et certains morceaux pourraient être des face B de "Silent Alarm" sans jamais atteindre leur qualité et leur audace.
Comme les Kings Of Leon, Bloc Party est indéniablement bon. Mais ne surprend plus. Dommage.