Father, Son, Holy Ghost
7.2
Father, Son, Holy Ghost

Album de Girls (2011)

L'esprit de la pop résumé en un mot : GIRLS

Une obsession présente dans le cœur et l'esprit des musiciens qu'il n'est plus besoin de présenter : les filles.

Si leurs chansons ne portent pas le nom d'une fille, c'est qu'elles parlent d'une fille, et si elles n'en parlent pas c'est qu'elles ont été écrites pour une fille.
Et ce n'est pas par hasard qu'un des meilleurs albums de ces dernières années est né d'une rupture déchirante. On en remercierait presque cette Emma, sans laquelle Bon Iver n'aurait sans nul doute jamais sorti le fabuleux « For Emma, Forever ago ».

« Father, Son Holy Ghost » est un peu né de la même façon; c'est suite à une rupture douloureuse que Christopher trouve l'inspiration pour le second album du groupe
Car les californiens fonctionnent sur un schéma complémentaire : Christopher Owens est le principal compositeur et parolier, tandis que Chet « JR » White produit et joue de la basse.

D'ailleurs, des femmes, on en parle dans cet album. Les paroles traitent de cœur brisé, d'amours à sens unique, de je t'aime – moi non plus, tantôt sur des basses lascives et des chœurs très « shalala », tantôt sur des guitares saturés et des riffs énergétiques.

Que ce soit dans la déchirante et tendre ballade « My ma' », où les choeurs caressants côtoient directement les plaintes d'une jeunesse perdue et brisée, ou dans un « Vomit » empli d'une cruelle grâce, on retrouve dans cet album une habile cohabitation de rock dans sa forme la plus claire et puissante et d'une poésie fantasque si familière qui nous transperce le cœur.
Le très électrique « Die » rappelle d'ailleurs à coup de guitares saturées, de distorsions, et d'un rythme purement californien que le duo est capable de trouver cet équilibre (si dur à atteindre) entre rage dynamique, et douceur. Et c'est bien là que l'album va puiser sa force et sa particularité.

A la fin de l'écoute, une drôle de sensation résulte de ce voyage au coeur du deuil amoureux, un petit vide que l'on retrouve dans les dernières paroles de Chris :
« I miss the way life was when you were my girl ».
Franny
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2011

Créée

le 20 déc. 2011

Critique lue 422 fois

4 j'aime

1 commentaire

Franny

Écrit par

Critique lue 422 fois

4
1

D'autres avis sur Father, Son, Holy Ghost

Father, Son, Holy Ghost
MarcPoteaux
6

Critique de Father, Son, Holy Ghost par Marc Poteaux

Girls est un duo californien dont ce « Father, Son, Holy Ghost » est le deuxième opus. Girls, ce sont deux garçons, Christopher Owens et Chet "JR" White, qui aiment brouiller les pistes. Ici, on...

le 19 févr. 2013

1 j'aime

Father, Son, Holy Ghost
bisca
7

Critique de Father, Son, Holy Ghost par bisca

Grand minet devant l'éternel, freluquet aux émois démesurés, Christopher Owens s'étoffe de disque en disque, son timbre de crooner larmoyant toujours soutenu sans relâche par les soins magnifiques de...

le 27 févr. 2022

Father, Son, Holy Ghost
Francois-Corda
4

Critique de Father, Son, Holy Ghost par François Corda

Au sujet du dernier album de Girls, on peut lire, entre autres, que ce groupe californien porte le meilleur nom de l’histoire de la pop. Ce qui n’est pas complètement faux. Girls, les filles, et...

le 17 sept. 2018