C'est pas de la musique de bisounours, mais c'est bien plus mélodique qu'il n'y paraît

Bon, je vous préviens tout net: si vous n'aimez pas le death-metal, vous n'allez pas aimer cette chronique. Et probablement pas la prochaine, non plus. Mais commençons par le commencement: la mort. Ou, pour être plus précis, Mors Principium Est et leur nouvel album, Embers of a Dying World.


Mors Principium Est est un groupe finlandais qui, depuis près de vingt ans, fait du death-metal mélodique. Je les avais découverts il y a un peu moins de deux ans avec Dawn of the Fifth Era et ce Embers of a Dying World me paraît encore plus mélodique, débordant notamment de claviers, avec même un accent vers le symphonique.


En comptant la piste bonus du digipack, Embers of a Dying World compte onze morceaux entre quatre et cinq minutes en moyenne, pour total de cinquante minutes, à une vache près. Ce n'est pas trop le genre à se lancer dans des epics à rallonge et, pour ce genre de musique, c'est très bien ainsi.


Je le dis, je me répète; tant pis: cet album est mélodique. Voire Mélodique. Ouais, à majuscule, et tout! Je n'avais plus entendu autant de claviers dans un album de metal depuis le dernier d'Amorphis, c'est dire. Un morceau comme "The Drowning" en dégouline. Les pistes plus symphoniques sont encore plus loin dans le trip.


Moi j'aime ça; il fut un temps où j'achetais des albums sur le seul critère "est-ce qu'il y a des claviers dedans"; ça m'a valu quelques belles surprises et un wagon de semi-bouses, mais passons. Cela dit, même si c'est de plus en plus rare de nos jours, je connais pas mal pour de metaleux pour qui un synthé n'a rien à foutre dans un groupe de trve metal of steel. Autant dire que cet album n'est pas fait pour eux.


Comme j'en connais aussi qui sont allergiques aux growls, je préfère également prévenir que cet album n'est pas fait pour eux non plus. C'est peut-être un peu son principal problème: il a une certaine tendance au grand écart. Mais bon, quand on dit que le principal problème d'un album, c'est que le fandom du metal est rempli de chieurs, y'a pire comme reproche.


Pour ma part, je le recommande avec enthousiasme; pas tout y est génial, mais des pistes comme "Genesis", "Masquerade", "Into the Dark", "The Drowning", "The Ghost" ou "Apprentice of Death" justifient largement l'achat de cet Embers from a Dying World. Ne vous fiez pas à la pochette, très style-genre méchant qui mord: même si, objectivement, Mors Principium Est n'est pas un groupe de bisounours, leur musique est bien plus mélodique qu'il n'y paraît.


Chronique précédemment publiée sur alias.codiferes.net

SGallay
8
Écrit par

Créée

le 10 avr. 2017

Critique lue 110 fois

1 j'aime

1 commentaire

Critique lue 110 fois

1
1

D'autres avis sur Embers of a Dying World

Embers of a Dying World
Jean-francoisBohémie
7

Le grand lead...

Death mélodique inspiré et inspirant, il se véhicule plusieurs choses sur cet album. Tout d'abord, l'introduction qui nous plonge dans le bain de manière particulièrement envoûtante. Et à dire vrai,...

le 28 janv. 2017

1 j'aime

Du même critique

Sunstone, tome 1
SGallay
8

Je n'aime pas le BDSM, mais...

Vous vous souvenez de la série « je n’aime pas N, mais… »? Eh bien Sunstone, bande dessinée signée Stjepan Šejić, en est une nouvelle illustration, avec en N le BDSM. Principalement parce que...

le 25 avr. 2015

12 j'aime

Rituals
SGallay
8

On ne Satan pas à tant de mélodie

Parmi les groupes que j'évite de mentionner au bureau (note: je bosse pour une organisation chrétienne), Rotting Christ, dont le nouvel album, Rituals, vient de sortir, figure en assez bonne place...

le 19 mars 2016

10 j'aime

Transcendence
SGallay
8

Moins fou, plus planant, mais très bon

J'avoue volontiers que je suis assez fan d'un peu tout ce que fait Devin Townsend. Avec son dernier album, Transcendence, le Canadien fou prouve une fois de plus son don certain pour nous livrer un...

le 17 oct. 2016

9 j'aime

2