elseq 1–5
7.5
elseq 1–5

Album de Autechre (2016)

En plus de vingt ans de carrière, Autechre (Sean Booth et Rob Brown) n’a jamais cessé de déchaîner les passions. Leur discographie toute entière est un document, à inscrire dans un patrimoine électronique intemporel. Chacun émettra ses préférences et ses rejets parmi ses divers éléments. Je l’ai déjà fait moi même à maintes reprises ici et ailleurs.


Bien que la plupart de leurs observateurs s’accordent sur un point précis de rupture vers toujours plus de radicalité, j’émettrais aujourd’hui pour ma part un avis plus nuancé et en faveur d’une certaine continuité. Même à l’époque où le duo dressait des hommages à la culture rave, au rap instrumental ou à un ambient autrement plus contemplatif, leur musique était déjà pour moi à envisager à l’instar de leur relation à la mélodie : une devinette planquée dans un mystère emballé dans une énigme.


Autechre s’est toujours positionné en réformateur d’un genre qui n’en peut plus de crever, qu’ils ont très largement contribué à enfanter et qu’ils achèvent encore un peu plus à chaque fois qu’ils y reviennent. Parce que L’IDM n’est qu’un concept que leur logique n’intègre pas. Leur logique ne répond d’ailleurs qu’à elle même, il serait donc bien inutile de tenter de la décrypter.


Trois ans après un Exai que j’avais variablement apprécié, le duo publie, encore chez la maison Warp, un quintuple album d’une durée supérieure à quatre heures, uniquement au format digital. Les deux britanniques assomment, et se justifient plus ou moins bien de leur volonté de se situer au dessus de la mêlée, de la représentation populaire et éculée du bête et méchant disque. Mouais, encore plus quand on se souvient d’une époque pas si lointaine où ils précisaient que le micro-sillon était presque obligatoire pour appréhender leur musique comme elle le mérite (Tri Repetae). Accordons leur donc le droit d’évoluer, comme ils doivent nous autoriser à penser que même chez eux, la société du spectacle (et du commerce) a ses codes et ses chantres...


lire la suite de la critique ici : http://ombresurlamesure.com/autechre-elseq-1-5/

Créée

le 18 juil. 2016

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