Drone Logic
7.6
Drone Logic

Album de Daniel Avery (2013)

Il aura fallu le N.A.M.E. pour que je m'intéresse à la techno.
Il aura fallu Daniel Avery pour que je me réconcilie avec la minimale.


J'avais tendance à dire que seuls les sons violents valaient le coup. J'étais dopée à Figure, Crizzly, du dubstep qui te lamine la gueule, ou des sons comme ceux d'Otto Von Schirach, qui sont incisifs, coupants, tranchants, qui t'explosent sur tous les murs, tu vois l'genre ? Bref. Pas de minimale, dans tous les cas. "J'veux pas me croire au Magazine", que je disais.


Et puis y'a eu "Drone Logic". Un pote dont les goûts ne sont pas à remettre en question m'a dit de l'écouter. Il me l'a filé, j'l'ai écouté sagement. J'voulais de la nouveauté, je l'ai eue.


Y'a une justesse dingue dans les sons de Daniel Avery. Il est le seul que j'arrive à vraiment aimer (au point de demander à tout bout de champ "Tu l'as écouté, le dernier Daniel Avery ?") dans l'univers de la minimale. Chaque fois que je ne sais pas quoi écouter, je lance "Drone Logic". J'me laisse porter. Les petites sonorités pianotent dans ma tête.


C'est frais, c'est blanc, bleu, ça clignote, ça tombe en gouttes de cristal et ça fond entre les lamelles de ma cervelle. "Platform Zero" m'a rappelé l'univers de SayCet, mais sans les sons longs et usés chers à ce groupe. Daniel Avery, c'est des sons clairs. Et puis une légèreté divine. Tout concorde. Il n'y a aucune coupure froide entre les sons : ils se suivent, se parlent, résonnent entre eux, t'interpellent sans pour autant te gueuler dans les oreilles. Quand je parle de justesse, non, je ne déconne pas. J'pensais pas aimer un jour des sons aussi travaillés, aussi propres, aussi épurés, mais l'harmonie de "Drone Logic" est telle que je ne peux pas ne pas aimer.


(Entre nous, j'm'amuse à alterner "Aleph" (Gesaffelstein) et "Drone Logic" pour plonger, au mieux, dans ce côté absolu de la techno. Du noir au blanc, du lourd au vaporeux, du métallique au cristallisé.)


"Drone Logic", c'est le café du matin, le joint de 16h20, le thé du soir. Un son qui t'accompagne, te détend, te fait plonger dans de nouveaux nuages aux sonorités majestueusement infimes. Une merveille, donc.

Neena
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 10 nov. 2013

Critique lue 537 fois

14 j'aime

Neena

Écrit par

Critique lue 537 fois

14

D'autres avis sur Drone Logic

Drone Logic
Neena
10

Une très bonne musique.

Il aura fallu le N.A.M.E. pour que je m'intéresse à la techno. Il aura fallu Daniel Avery pour que je me réconcilie avec la minimale. J'avais tendance à dire que seuls les sons violents valaient le...

le 10 nov. 2013

14 j'aime

Drone Logic
LucasPFloyd
10

Ce genre d'album maîtrisés à la perfection

Pour ceux qui ne connaissent pas la techno/minimale, commencer par Daniel Avery est un excellent choix, déjà par son univers qui brouille la frontière du réel et de l'irréel, mais aussi parce que...

le 2 mai 2017

1 j'aime

Drone Logic
lloydjnk
8

Critique de Drone Logic par Lloyd Jnk

incroyable premier album de daniel avery, jeune anglais qui a produit l'album techno que personne (ou presque) n'attendait !

le 20 oct. 2013

Du même critique

The Knick
Neena
10

Oui oui oui oui.

J'aime le sang. J'aime les organes. J'aime le cynisme. J'aime les expérimentations. J'aime comprendre comment on est passé d'une chose à une autre. Voilà pourquoi j'aime "The Knick". Je répète...

le 3 sept. 2014

42 j'aime

4

Hannibal
Neena
10

Les tueurs sont des artistes, et leurs crimes des œuvres d'art.

Hannibal, la série qui te donne envie de goûter au cannibalisme, parce qu'Hannibal a l'air de savoir vachement bien cuisiner. Mads Mikkelsen incarne, à mon sens, le plus grand de tous les Hannibal...

le 21 mai 2013

27 j'aime

Van Helsing
Neena
5

Un blockbuster de série B.

... Car c'est ça, non, "Van Helsing" ? Avouez que si. Je l'ai pris au 4e degré pour réussir à l'apprécier, affalée comme un béluga ivre sur un canapé. Ce film a le charme d'un porno : mauvais, mais...

le 26 juin 2014

15 j'aime