Ride, ride, don't stop, the punk rock, red hot

Février 81 Generation X a sorti son dernier album le mois précédent sans grand succès, ajoutez à ça les tensions grandissantes et les drogues...cela signe un arrêt de mort. Les deux seuls membres du groupe Tony James et Billy Idol se séparent officiellement, chacun part de son côté sur des projets très différents comme évoqué dans ma critique de Kiss Me Deadly.

Billy Idol s'installe donc à New York, travaillant d’arrache-pied avec Bill Aucoin qui manageait déjà son groupe. Il s'amuse à découvrir toute la scène des nightclubs qui explose au début des années 80 et malheureusement ça ne va pas aider niveau addictions. Dans son autobiographie il explique en détails sa vie remplie de drogues, d'alcool et de sexe, alors oui l'idole blonde platine était à l'époque un cliché vivant. Je passe les détails mais en vrai c'est triste qu'autre chose.

C'est donc durant cette période new-yorkaise qu'il rencontre celui qui partagera sa carrière. C'est homme s'appelle Steve Stevens, grand guitariste bien trop souvent oublié et sous-estimé comme peu d'autres. A peu de choses près, pas de Billy Idol sans la guitare de Steve Stevens. Et oui, vous vous demandez toutes et tous la même chose...c'est bien un pseudo, son vrai nom étant Schneider maaaaaais on s'en fout. Un album se prépare entre les deux nouveaux compères mais c'est d'abord l'E.P. Don't Stop qui sortira afin d'annoncer au mieux le début d'une carrière solo. A savoir justement que le guitariste n'est même pas présent sur celui-ci. Il faudra attendre la sortie de l’autobiographie du chanteur pour enfin connaître réellement les musiciens ici présents.


Vous allez me dire que je suis hypocrite ou je ne sais pas quoi, mais la pochette est d'une efficacité redoutable malgré sa simplicité. Pas besoin d'en dire plus avec cet E.P., Billy seul en scène, en plein dans ta face. Et vous avez intérêt à bien aimer cette belle gueule parce qu'à partir de maintenant on ne voit plus que lui sur les albums. Mais soyons honnête faut bien avouer qu'il a la classe en noir et blanc, avec sa coiffure pleine de pics et son regard menaçant...ou séducteur...ou les deux ?


La toute première piste de l'album est une reprise, Mony Mony. La version originale est de Tommy Jammes & The Shondells, groupe qu'on oublie bien trop souvent mais qui a pourtant sorti tout un tas de tubes, tels que Crimson And Clover ou I Think We're Alone Now et bien-sûr le titre en question là maintenant. C'est une chouette petite reprise pleine de charme, où le chanteur a l'air d'avoir douze ans et qui aura son petit succès sans plus. Il faudra attendre la version Live pour la compile Vital Idol, qui y'a pas à dire est une nette amélioration, l'énergie est folle, le son plus Rock, même la voix de Billy est plus marquée. Coïncidence ou pas, le single Live cartonne tellement qu'il détrône Tiffany et sa reprise d'I Think We're Alone Now du même artiste original.

Le titre suivant, Baby Talk servira aussi de face B au précédent. Autant elle n'a rien de bien spécial, un petit Rock bien dansant et cucul mais néanmoins sympathique, bah faut dire que c'est entêtant comme pas possible. Je l'ai dans la tête depuis des heures et j'arrive pas à la faire sortir.

On atteint déjà la moitié de l'EP avec Untouchables, que si vous avez suivi les précédentes critiques, on connaît déjà cette chanson. En effet elle était présente sur le tout dernier album de Generation X. Alors est-ce qu'elle apporte quelque chose de nouveau ou de différent ? Pas grand chose en fait et y'avait pas trop besoin non plus. La seule vraie chose qui diffère sont les chœurs omniprésents et les nouveaux musiciens. J'ai du mal à choisir entre les deux enregistrements, le premier est un poil Punk et proto-New Wave, celui-ci est bien plus Pop. Mais dans les deux cas, c'est toujours une excellente chanson.

Et on termine avec le nouveau mix de Dancing With Myself. Je vais pas m'étendre, j'en ai déjà parlé sur l'album précédent. Mais en gros je trouve que ce remixage est bien meilleur, même si ça reste le même groupe et la même chanson. C'est facilement l'un des titres les plus reconnaissables de Billy Idol et franchement un de ceux que je préfère. Sauf que pas de bol, à nouveau il servira de single et son succès sera mitigé. Ne vous inquiétez pas, j'y reviendrai une fois que le succès sera au rendez-vous parce que oui c'est pas la fin pour Dancing With Myself...


Mais du coup alors Don't Stop ça vaut quoi ?

Et bien c'est une parfaite introduction à Billy Idol, qui fait oublier Generation X en même pas vingt minutes. Il nous donne envie de se bouger les fesses sur le dancefloor, à condition de vivre dans les eighties. La maison de disque Chrysalis et l'agent Bill Aucoin avaient bien raison de miser sur le poulain blondinet et de lui dire de virer son groupe. L'EP se classera à la place 71 du Billboard, ce qui n'est pas rien mais Idol montera bien plus haut à peine plus tard. Mais c'est une autre histoire pour un autre jour et une autre critique.

Hairy_Cornflake
8
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le 2 avr. 2023

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