Du Gregson-Williams comme on aime

Etant grand amateur de scoring je me suis jeté sur la musique mais je n'ai pas encore vu le documentaire en question. Ma critique se tournera plus sur l'aspect purement technique de l'œuvre (écriture, orchestration, etc), en dehors du contexte de l'image.

De toute évidence, ici, Harry Gregson-Williams n'est pas au sommet de son art. Toutefois on reconnaît le style et le travail sur le sound design qui fait tout le charme de ses productions.
Un sound design impeccable qui accompagne parfaitement les envolées et les progressions puissantes de ses cuivres. Notamment pour le morceau "Great Survivors", probablement LA pièce maitresse de cette soundtrack - qui rappelle sans nul doute son approche pour "Four Ounces Can Move a Thousand Pounds" (Mulan, 2020) ou encore "Chapter 3" (The Last Duel, 2021). Pour vous donner une idée.

On notera ici une recherche tout à fait particulière pour les bois. Tantôt proches de l'oreille, tantôt très éloignés - presque perdus au fin fond de la panoramique stéréo. Attention, G-W ne se contente pas de simples flutes ou autres hautbois, mais d'instruments à vent bien plus atypiques dont je ne saurais reconnaitre l'origine. Ca fonctionne très bien, c'est un choix audacieux mais pertinent car
il en résulte une ambiance douce et légère voire fantastique ; à l'image, peut-être, de la séquence visible à l'écran.

Du côté de l'orchestration générale et des autres morceaux, nous n'avons rien de particulièrement extravagant. Rien qui ne surprenne, du moins pas pour du G-W. Mais ça fait toujours plaisir à écouter. Sa réputation pour la musique de documentaires animaliers n'est plus à faire.
C'est une modeste OST qui s'écoute facilement et sans modération.

A voir ce qu'elle donne avec l'image qu'elle accompagne, mais je pense ne pas trop m'avancer en disant que ça fonctionne parfaitement bien.

(Ceci était ma première critique sur ce site. N'hésitez pas à me faire vos retours. Un genre de inception de la critique)