Ils sont enfin de retour. Merci mon dieu.

Je suis surpris des mauvaises critiques du disque sur le site.
Elles mettent en avant la fadeur du disque.
Autant je suis d’accord sur le fait que les deux derniers disques des Black keys étaient pour moi raté (à moins que je sois passé à côté de leur qualités), autant je trouve celui-ci superbe.
Je pense que le Blues est une musique extrêmement vivante et qu’ils la traitent en tant que telle et certainement pas comme des puristes en manque de reconnaissance.
On peut faire un électro-choc au Blues en l’électrifiant et surtout en lui impulsant une dose de rock.
Les black keys sont de grands spécialistes de cette formule.
On peut aussi jouer cette musique au plus juste de son tempo habituel et lui insuffler de l’âme.
Au détracteurs du disque sur le site, je vous conseille simplement d’écouter ou de savoir écouter du blues.
Le blues est un phénomène socio-culturel, et comme tout art, il a ses codes.
Ne pas savoir les déchiffrer, vous laissera alors de marbre devant sa lenteur apparente et sa fausse simplicité.
J’avais lu que dans la sonde « voyager » qui est destinée à des formes de vie extraterrestre, on avait entre autre pour représenter l’humanité mis un morceau de Blind Willie Johnson….
Ceux qui ont fait ça devaient penser qu’une vie extra-terrestre ne puisse passer à côté de l’universalité de Blind Willie.
Je pense la même chose de ce disque.
Comment passer à côté ?
Charlie Musselwhite se plaignait je crois que les gens jouait maintenant le blues de manière bien trop rapide et ne comprenaient pas le fait que la vitesse n’avait rien à voir avec la pertinence de cette musique.
C’est quasiment un sujet philosophique.
La vitesse….la lenteur, la rapidité…..
Le tempo, c’est la clef, non ? la musique c’est du rythme avant tout.
Ce disque n’en manque pas.
Il est certes lent mais absolument pas poussif.
Les bons et grands disques de Blues ne sont pas légions. C’est une musique extrêmement difficile à jouer à mon sens.
Je sais reconnaitre un grand disque quand j’en écoute un et celui-ci en fait assurément partie.
Les Black Keys avaient déjà publié il y a une 15aines d’années un EP en hommage à Junior Kimbrough. Le disque s’appelait Chulahoma.
Je l’écoute encore……
Je crois que les détracteurs de « Delta Kream » ne connaissent pas bien les black keys et leur discographie.
Je les suis personnellement depuis leur débuts et les ai même vu jouer il y a une 15aines d’années dans une toute petite salle de MJC.
Ils avaient une puissance « nirvanesque ». Un groupe de scène totalement transcendant.
Et Junior Kimbrough fait partie de leur ADN.
Ils ont biberonné à sa musique. Donc rien d’étonnant qu’ils refassent encore un disque en sa mémoire.
Les black keys sont de retour et ils vont vous retourner votre âme et votre cerveau.
Ce disque, c’est de la transe et je suis heureux d’être en vie pour pouvoir écouter une telle merveille.