Cowboys From Hell
7.4
Cowboys From Hell

Album de Pantera (1990)

Né en 1983 en pleine explosion du métal (thrash, heavy, glam, etc.), Pantera sortit 4 albums estampillés glam métal puis par une heureuse année de 1986, prit un tournant sévère vers le power métal à l'écoute de deux monuments du thrash (à savoir Master Of Puppets de Metallica et Reign In Blood du groupe Slayer). Rejoint par le chanteur Phil Anselmo, ils enregistrent un dernier album sur le label Metal Magic Records puis signent finalement chez Atlantic pour enregistrer ce qui sera considéré comme leur véritable point de départ.
Rupture avec le glam métal des premiers jours, Pantera s'oriente vers un métal plus brutal, agressif, incisif. Résultat, juillet 1990, le groupe sort sa galette du four, la machine est lancée, DOMINATION!!!
Et dès les premières secondes du premier titre, c'est parti. Intro de folie pour un titre qui en balance sévère. Entre les breaks de Vinnie, les riffs tranchants de Dimebag qui par on n'sait quel artifice groovent, la basse omniprésente de Rex et les paroles d'un Phil bondissant et hargneux, il était bien difficile de ne pas en ressortir intégralement retourné. Si on rajoute les solos de folie balancés par Dimebag à chaque chanson et le jouissif "We're takin over this town" on touche la merveille. Un classique que chaque métalleux se doit de connaître.
Mais le problème n'est pas là, car oui, des classiques comme Cowboys From Hell, on en dénombre pas moins de 4 autres dans ce même album.
Et on continue par le lourd et chaotique Primal Concrete Sledge rondemment mené par le Vinnie en forme derrière ses fûts, Psycho Holiday donne le tournis par ses riffs lourds et hypnotiques et enfin Heresy pourrait donner une petite pause entre ces momunents bruts de décoffrage mais non, ça envoie du lourd ue fois encore. La véritable pause serait donc Cemetery Gates? En effet, avec The Sleep, c'est la seule chanson qui propose une intro à l'acoustique (sublime qui plus est) et une suite plutôt calme . On reprend son souffle donc et on savoure le solo monstrueux. Mais, comme toutes les bonnes choses ont une fin, trois coups de grosse caisse réveille et rappelle l'auditeur pour donne le coup d'envoi du célèbre et énorme Domination. Titre que j'adore tout particulièrement (regardez cet extrait du Monster Of Rock de Moscou en 91).
Rien à redire.
L'album subit malgrè tout un petit relachement sur la seconde moitié largement rattrapé par les deux derniers titres (The Sleep et The Art Of Shredding qui est à reprendre tous en coeur).
Là où les cowboys de l'enfer passent, le reste trépasse. Premier succès commercial, CFH installe le groupe à la tête de son style (qu'il continuera de définir dans les albums suivants) malgré quelques polémiques peu fondées (ils sont en effet accusés d'avoir copié un autre groupe moins connu du même style: Exhorder). La notoriété de Pantera ne cessera alors de grandir à partir de cet album d'où sont tirés leurs principaux "standards", véritable bulldozer du métal, le groupe deviendra l'un des plus influants des années 90 malgré sa fin tragique.

Créée

le 3 févr. 2013

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Albion

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