Cloud Factory
6.8
Cloud Factory

Album de Jinjer (2018)

Eh ouais, en Ukraine... Pas une terre propice au metal. Du moins, pas le genre de contrée dans laquelle on s'attend à trouver tel groupe.


Mais qu'importe, voilà une belle petite pépite, un groupe de petits jeunes qui en veulent, et qui sera à suivre de près. C'est l'impression qui se dégage à l'écoute de ce deuxième album, Cloud Factory.


Jinjer apporte un souffle nouveau à la scène metal à mon sens, car il mélange avec brio des éléments hardcore avec des notions de metal prog. Deux sous-catégories diamétralement opposés. La brutalité et l'instantanéité du hardcore associée à la subtilité et la virtuosité du prog.


Cela se ressent dans des morceaux tels que No Horde or Value et le morceau-titre qui mettent en avant le coffre impressionnant de Tatiana Shalmyuk qui excelle en assénant des growls profond et surpuissants. Sa voix claire est plus atypique, en cela qu'elle n'impressionne pas autant que d'autres personnalités du circuit, mais elle reste mémorable de par son caractère plus roots. Cela renforce la hargne que dégage l'album.


Cloud Factory, en sa qualité de deuxième album permet à Jinjer de déposer un peu plus sa marque de fabrique. C'est un groupe parfois déconcertant qui nous surprend par les contrastes que peut proposer l'écoute des différentes pistes qui jalonnent le CD. Prenons "Who Is Gonna Be The One" par exemple qui est pur morceau metalcore violent, vindicateur et heavy, et se conclut par... Un break limite reggae avec un chant qu'on croirait sorti tout droit d'une compo d'Olivia Ruiz!


Jinjer nous ballade et nous perd dans les méandres de sa musique, et c'est ce qui me plaît dans les groupes d'aujourd'hui. Ceux qui proposent des sons aventureux, déconcertants. Des groupes comme Avenged Sevenfold ou Amaranthe qui sortent des sentiers battus, quitte à paraître pour des racoleurs aux yeux de puristes.


Cloud Factory est donc un excellent deuxième album qui va les révéler aux yeux des gros labels et du public metal de manière plus globale. Il se conclue sur "Bad Water" un mid-tempo très classieux à l'image de cet album, qui de surcroît, fait valoir la technicité de ses musiciens, tous excellents sur chaque changement de rythme, sur chaque break, chaque solo...


Propre, frais, talentueux et déjà très mature.

Créée

le 16 oct. 2017

Critique lue 378 fois

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