"Etes-vous prêts à obéir au Dieu Vache ?"

Attention, ce groupe est à la limite de la parodie, mais volontaire. A la base, il s'appelait Green Jello, du nom d'une gelée connue aux USA, mais une plainte ayant été déposée, ils durent changer d'orthographe.
A l'époque, il s'autoproclamait "pire groupe de la Terre". Nous voilà prévenu, et ce ne sont pas les différents thèmes abordés ici qui me contrediront.
Le 1er titre rend hommage au Dieu-Vache, issue de leur imaginaire, qui interdit les fast-foods et erre librement dans les rues en attendant d'être vénérée comme il se doit. Le chant est hurlé, accompagné d'harmonica, de guitare et de batterie dans un marasme encore assez efficace. Ca ne se prends pas au sérieux, mais ça le fait sérieusement. Le titre donne la pêche et le sourire, c'est tout ce qu'on peut attendre de l'album.
Vient ensuite l'un de leur classique, leur version toute personnelle du conte des trois petits cochons, dans lequel l'un est un bouseux, le second un rasta et le troisième un richissime fils à papa qui a fait des études d'architecture, et qui appellera Rambo pour se débarrasser du grand méchant loup.. A noter l'apparition de Maynard James Keenan sur les chœurs. On rigole plus qu'on ne headbangue, et on comprend que le groupe ne se prendra jamais au sérieux. Mais il y a toujours du niveau musicalement parlant. Ma culture n'est pas assez étendue pour savoir si les gus jouant son connu dans d'autres groupes plus conventionnels, mais cela ne m'étonnerait pas.
"Cereal Killer" voit le rythme s'accélérer pour ce qui pourrait être une parodie d'Anthrax. C'est comme les 2 titres précédents fun et bien exécuté, mais on se rend compte qu'on atteint dangereusement les limites du genre.
"Rock'n'roll Pumpkin" aura, une fois de plus, le même jugement. Les paroles ne se résumant qu'au titre répété encore et encore avec différentes intonations.. La musique se voudra davantage punk sur celle-ci.
Le punk des Sex Pistols sera d'ailleurs à l'honneur avec une cover de "Anarchy In The U.K" qui démarre fidèlement avant de déraper et transposer les paroles dans l'univers des Pierrafeu, célèbre dessin animés des 70's/80's ! Un des titres de l'album qu'on peut s'écouter en boucle.
"Electric Harley House (Of Love)" est également dans la moyenne haute de cet opus. Petite intro acoustique, puis gentille cavalcade de guitares... Ca aurait pu être joué par un "vrai" groupe sans que celui-ci n'est à rougir. A noter que cette chanson leur a valu un procès de la part de Metallica en 1993, le riff d'"Enter Sandman" étant pompé volontairement, les vers disant ensuite "I know you think it's Metallica / Well, if it is, my name is Joe / Would you think we'd rip it off ? /I think we did, but I don't recall"
"Tripping on XTC" est également relativement sympatique, avec son clin d'œil sympa à Suicidal Tendencies dans le groove qui en ressort.
"Misadventure Of Shitman" est un sommet d'humour scato (le titre suffit pour expliquer cela) mais la rythmique entrainante te fait écouter cette chanson entièrement avant que tu n'es pu t'en lasser.
Les trois dernières chansons sont, pour moi, du remplissage..
"House Me Teenage Rave" a une mélodie de jeu video sur lequel on a le droit à un dialogue entre un homme et une femme qu'il est préférable de ne pas comprendre.
"Flight Of The Skajaquada" est un morceau essentiellement instrumental dans lequel les guitares dominent, mais est un peu trop décousu pour moi.
"Green Jelly Them Song" est une sorte de générique final, mais on sent que le groupe n'a plus grand chose à dire sur cet album, à part que "Green Jelly Sucks", scandé à la manière d'un "Manowar Kills".
Donc, ce disque regorge de références plus ou moins subtiles, de maîtrise incontestable, d'humour essentiellement en dessous de la ceinture... Mais on ne revient pas régulièrement dessus, ou alors pour 2 ou 3 titres vraiment efficace dans leur démarche. Il faut savoir que d'autres albums sont parus, mais je n'ai pas jugé bon de me pencher dessus, ratant très certainement de bons délires. Ma foi, tant pis.