Brainwashed
7.8
Brainwashed

Album de While She Sleeps (2015)

Ce n'est pas une claque, un coup de poing ; c'est une batte de baseball.

De nos jours le monde du Metalcore est un monde tellement vaste, regroupant de nombreuses bandes méprisé ou en constante modification. L'exemple le plus fort est Architects (UK-1). Depuis la création du groupe, leur image a été marqué par un changement au sein même du style. Débutant dans un style pour « faire comme tout le monde » ; alors que depuis « Daybraker » en 2012 Architects (UK-1) qui se prolonge avec « Lost Forever//Lost Together », nous fait remarquer qu'une identité qui se forge, le virage qu'ils ont pris se fait en douceur, alors que l'évolution opte plus pour un Metalcore/Hardcore bien grave et jouissif. Bullet For My Valentine est aussi un exemple avec cette identité depuis son début, plus sa notoriété écrasante sans oublier l'expérience acquise depuis de nombreuses années.
Sans trop s'égarer, un troisième gros morceau nous venant de ce cher Royaume-Uni, à la provenance de Sheffield dans le Yorkshire Du Sud, une évolution rythmé, puissante et intéressante remonte le long fil du genre moderne. While She Sleeps nous fait parvenir son troisième opus depuis 2008, le même line-up, cette bande de potes du lycée qui a les 400 coups à son actif et il faut dire que ces 400 coups sont différents en musique.


Après un opus en 2010 intéressant mais « à la comme tout le monde », un nouveau deux ans plus tard, envoie beaucoup plus et engage un axe plus tôt Hardcore Mélodique tout en gardant les bases du Metalcore à tout les niveaux. Pour arriver à ce nouveau morceau qui on l'espère sera meilleur ou du même niveau que « This Is The Six » (2012).


« Seuls les plus grands font dans la simplicité » si cela s'avère aussi vrai pour le contenu que l'artwork, dans ce cas on est certains d'avoir un niveau très élevée. Alors que le fond renvoie un rouge agressif, un drapeau y est accroché à dominance rouge, comportant le logo du groupe d'un noir sobre. Cette simplicité, aussi agressive que clean ; un album « rentre dedans » est attendu.


Avant de rentrer dans l'énergie pure et simple du skeud, il faut l'appréhender comme une histoire entre ses péripéties sur lesquelles je reviendrais plus tard, et les passages plus calme et posé que le groupe nous offre. Au nombre de quatre sur les quinze titres, qui sont « The Divide » multitudes de discussions, « We Are Alive At Night » ballade instrumental à la guitare, « Kangeazu Ni » avec son piano et « The Wood » à l'ambiance feu de camp et soirée dans les bois. A partir du moment ou il nous reste onze titres de pur violence et débordant d'énergie, il faut dire que l'album réserve un bon nombre de surprise. Entre la puissance de « Torment ». La lourdeur industriel de « New World Torture », la déchirante « Four Walls ». Sans oublier les émotions transmissent par « Our Legacy » et « No Sides, No Enemies ». Pour enchaîner, on ne peux pas passer à côté de « Trophies Of Violence », hommage à Mitch Lucker, défunt chanteur de Suicide Silence.


Concernant les instruments, malgré quelques passages linéaires, on sent une envie des musiciens d'envoyer tout leur savoir et leur énergie. Des guitares magistrales entre les solos, double sur « Our Legacy » et « No Sides, No Enemies » mais aussi « Life in Tension ». Une saturation puissante sur « Your Evolution », un rythme jouissif sur « Four Walls », ainsi que de la frénésie à l'état pur et dur pour le final de « Brainwashed » ou encore cette intro montant en puissance pour un hommage des plus honorables comme le fait The Word Alive avec « Never Forget » dans un sens plus global. De plus, le groupe possède un batteur qui nous fait part d'une prestation jouissive sur l'ensemble de l'album. Il n'y pas de chansons ou son jeu est n'est pas bourrin, Tatsuya Amano de Crossfaith a trouvé son homologue. Si l'on ne l'identifie pas souvent, la basse impose sa rythmique, et se fait sentir sur la lourdeur des productions : « Method In Madness » ou encore « Modern Minds ».


Alors que les musiciens de Sheffield nous ont très vite attirés dans leur monde, il faut se dire que le chant n'en fait pas moins. Lawrence Taylor, le chanteur nous offre un timbre de voix bien plus grave bien que plus accrocheur. Alors que nous découvrons son potentiel grandissant depuis les débuts de la bande. Il est notable que sa puissance est d'entrée plus conséquente ainsi que sa lourdeur est accentuée. Même si l'on attendait quelques passages ou le chant ferait quelques changements, il n'en demeure pas moins qu'ils seront exécuté par les deux guitaristes ; leurs chants en chœur, sur le début de « New World Torture » et « Four Walls », quelques passages plus léger pour « Trophies Of Violence » ou encore un pont entre gratte et la voix de Mat sur « Brainwashed », tandis que le bassiste se la jour plus discret. Il est notable que l'utilisation d'une voix type « off » sur « Your Evolution » dimensionne la production.


Par rapport au contenu des paroles, on peux trouve des passages comme « they're throwing you in a lifeline, down to hell », « you've got nothing », « baptised in blood » ; mais aussi « difference keep the freedom of life » ou encore « we won't fail, we'll find a way », « we are the souls who've been forgotten » ainsi que « eveybody dies with debts » ; et la puissante « we're being brainwashed », « destroy what destroys you », « no sides, no enemies, we'll never deceived », « raise the flag ». Le registre est vaste mais quelques peu similaires selon le point de vue et l'accroche effectué par l'écoute ou le suite de l'écoute.


Arrivé la fin de cette énergie tout aussi puissante, simple, par moment sobre ou encore destructrice, quelques points linéaires se font sentir, une débauche de puissance vient de terrasser nos tympans, alors qu'ils en redemande et ce ne sont pas les ballades qui se feront attendre, se sont la majeure partie de l'opus. La vue et l'attention que je porte sur ce CD n'est peut-être pas si objective que ça mais il faut avouer que ça décoiffe. Une espérance à la hauteur de nos attentes, cette simplicité au premier abord et véritable et souligne une évolution en bon état de progression.

Poustach
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le 18 avr. 2020

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