Blackout
7.2
Blackout

Album de Scorpions (1982)

Scorpions ! Le groupe connu pour ses ballades langoureuses et puissantes, mais à la discographie touffue. Ils n’ont quand-même pas fait que des musiques pour midinettes, nan ? Suffit d’écouter pour vérifier.

Blackout est de leurs albums les plus connus, sorti en plein essor hard rock du groupe, après leur période plus prog et psychédélique sous la houlette de Uli John Roth. C’est un album qui m'a laissé mitigé, car il s’essoufle vite à cause de ses compositions redondantes et inégales qui apportent vite un sentiment de lassitude après plusieurs écoutes. Cependant, il y a quelques moments forts qui méritent d'être soulignés, notamment l’énorme China White qui se distingue par sa solidité pachydermique au service d’une puissance musicale qui rapelle justement l’époque Uli, entre onirisme et grandiloquence.

L’album se sépare en deux. On a les When the Smoke is Going Down, Can't Live Without You et You Give Me All I Need qui manquent cruellement de passion et d'inspiration, responsables de l’ennui inhérent à l’œuvre. Il y a bien quelques passages sympas, notamment au niveau de la section rythmique de Can’t Live, mais ça reste insuffisant.

Et il y a l’autre partie, composée des
Blackout, Arizona, Now et Dynamite, qui sont des morceaux qui déménagent et apportent une bouffée d'air frais, ravivant l'intérêt de l'auditeur. Le premier fonctionne grâce à ses guitares bien acérées et sa fin énorme, grâce à la prestation vocale d’un Klaus Meine revenu du diable vauvert.

Arizona, qui présente une approche plus pop par la construction de ses couplets, peut décontenancer, mais elle a tout de même son charme. Now est une petite bombe remplie de nerfs, courte et efficace. Enfin, Dynamite relève grandement le niveau avec son riff accrocheur et rapide, offrant ce que l'on recherche lorsque l'on écoute du hard rock.

No One Like You parvient, lui, à s'en sortir grâce à son refrain accrocheur, apportant une once de piment dans l'album, mais on frôle le mièvre.

Malgré ses faiblesses, Blackout possède des hymnes aiguisés qui caractérisent la musique piquante des Scorpions, mais la redondance poussive due aux morceaux peu inspirés nuisent à l’entrain de l’auditeur. Ils apprendront de leurs erreurs en composant son successeur !

Ubuesque_jarapaf
6

Créée

le 7 nov. 2023

Critique lue 3 fois

Critique lue 3 fois

D'autres avis sur Blackout

Blackout
Nikki
8

Break Down The Walls.

Suite à l'opération des cordes vocales subie par Klaus Meine, on pouvait être dubitatif quand au futur de SCORPIONS. Heureusement, grâce à une forte volonté et un talent à tout épreuve, Meine s'en...

le 2 févr. 2014

5 j'aime

Blackout
nico94
7

Critique de Blackout par nico94

1982, Scorpions sort « Blackout » un bon album du groupe allemand , du même niveau que « In trance », « Virgin killer »ou « Lovedrive » qui sont à mon...

le 26 oct. 2018

4 j'aime

2

Blackout
Yacoulou1977
7

Une voix aussi douce que les solos de guitares.

Scorpions est pour moi, au même titre qu'AC/DC, un groupe majeur du Hard Rock, malheureusement trop connu pour ses Ballads et pas assez pour le reste. Cet album n'est pas celui que je préfère du...

le 13 sept. 2023

1 j'aime

Du même critique

Considérations sur la France
Ubuesque_jarapaf
9

Remettre l’église au centre du village

Quel intérêt d’être royaliste légitimiste aujourd’hui ? Aucun, si ce n’est pour le folklore et pour se mettre en marge de la société de la consommation sans être un saltimbanque qui se drogue. Quel...

le 25 sept. 2023

2 j'aime

Leftoverture
Ubuesque_jarapaf
9

Pain de grande qualité

Tout le monde connaît Carry on Wayward Son, c’est un morceau mythique qui donne forcément envie de découvrir ce que Kansas sait faire d’autre. C’est dans cette optique que j’ai écouté Leftoverture,...

le 22 sept. 2023

2 j'aime

Kleo
Ubuesque_jarapaf
1

Belmondo, Seagal, Norris et Bruce Lee ne font pas le poids.

J’aurais pu mentionner Popeye aussi, mais celui-ci ne devient invincible qu’une fois après avoir ingurgité des épinards, faiblesse qui l'exclut donc de la perfection. Bugs Bunny, j’y ai pensé aussi,...

le 21 oct. 2022

2 j'aime

2