Black Ice
6.1
Black Ice

Album de AC/DC (2008)

Sorti peu de temps après Death Magnetic, Black Ice tombait comme une aubaine pour moi, jeune adulte qui se faisait les dents sur le hard rock et le metal à l’époque. Le retour quasi simultané de deux groupes mythiques, deux groupes qui intronisent les profanes vers la « musique de bourrin » s’annonçait excitant, sur le papier.

Alors oui, j’aime la tradition, quand les choses restent à leur place, mais l’intérêt de l’arr c’est aussi de secouer un peu tout ça pour susciter des émotions. AC/DC sait procurer des émotions, ce groupe a des titres qui fonctionnent très bien pour se perdre dans l’ivresse esthétique, je pense à Let There Be Rock, It’s a Long Way ou Shoot to Thrill, mais dans ce Black Ice, on ne retrouve qu’une infime partie de cette ivresse, et beaucoup trop titres oubliables car beaucoup trop redondants au niveau de la composition et du thème (rock n’roll par-ci, rock n’roll par là, rock n’roll sans fin).
Certes, AC/DC est connu pour ça, mais ça n’empêche pas que ce soit fastidieux.

Au sein de l’océan de morceaux interchangeables, retrouve quand-même quelques bonnes compositions. Black Ice et son motif groovy à la Trampled Under Foot, ses parties guitaristiques solistes efficaces et une sobriété qui fait du bien. Wheels and Big Jack nous gratifient aussi de l’énergie inhérente au groupe, avec leurs refrains entêtants et la pêche communicative d’un Brian Johnson en forme.
War Machine est un peu un Who Made Who du pauvre, plus subtil mais moins accrocheur.

Enfin, là où AC/DC excelle, c’est lorsqu’il s’agit de créer un thème incroyablement fédérateur, entraînant, au refrain terriblement contagieux qui implique des chœurs qu’on aime répéter en boucle en étant soutenu par ce tempo de batterie indissociable des Australiens. Ici, c’est le très bon Rock’n Roll Train, qui réunit absolument tout et continue de faire fonctionner la recette ancestrale. Ça, ya pas à chier, ils savent faire.

Un mot sur l’immonde Rock N Roll Dream. La mollesse du morceau, la niaiserie délivrée par le chant tout mièvre de Brian Johnson, les paroles ridicules…horrible !

Malgré de bons moments, Black Ice échoue à vraiment accrocher l’auditeur, la faute à une redondance trop importante et un trop grand nombre de morceaux oubliables et interchangeables. Malgré mon grand respect pour cet groupe titanesque, ce sont (entre autre) les albums de ce genre qui m’ont fait décrocher petit à petit.

Ubuesque_jarapaf
5

Créée

le 17 oct. 2023

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