La mode en ce moment pour les groupes de metalcore est de s'orienter vers de nouveaux genres, ou du moins de les mélanger. Non pas que ce soit un défaut en soi, certains s'en sortent très bien, comme Bring Me The Horizon ou Asking Alexandria par exemple. Mais cela implique généralement qu'une partie de la communauté de fan de base du groupe finissent par lui tourner le dos.
Bury Tomorrow prend cette vague a contre-courant en faisant... Du Bury Tomorrow mais en veillant a apporter une maturité supplémentaire dans les compositions et un travail conséquent sur la qualité de la production.
Absolument niquel du début à la fin, Black Flame est un album viscéral, violent, proposant d'incroyables riffs de guitare, des voix et des manières de chanter complémentaires et réellement efficaces. Difficile de rester de marbre devant l'instrumental, ne pas taper du pied ou hocher la tête est un véritable défi. Les morceaux fonctionnent merveilleusement bien et le potentiel en concert à l'air d'être vraiment énorme. Le groupe pose une atmosphère toute particulière, bien visible sur le morceau éponyme, sur "The Age" et sur "Overcast".
J'en reviens à l'instrumental mais bordel cette claque... Ecoutez "Stormbringer" et osez me dire que la guitare ne vous fait aucun effet... Et cette batterie dantesque, wow !
Assez court (40 minutes), mais bien consistant et nerveux, je pense que le groupe a su adapter "Black Flame" a son format le plus juste. Pour moi il surpasse même leur premier album "The Union of Crown" que j'avais adoré.
C'est sans aucun doute l'une des sorties majeures de la scène metal de cette année. Dommage que le groupe ne connaisse pas encore la notoriété qu'il mérite. Espérons que cela change avec cet album.