Black Anima
6.4
Black Anima

Album de Lacuna Coil (2019)

Lacuna Coil revient après un "Delirium" ayant marqué un tournant important dans la discographie du groupe.


L'opus précédent se voulant plus direct, plus sec avec des orientations soft-djent / metal-core assez marquées. C'était aussi le moment de prendre l'une des meilleurs décisions. A savoir, proposer à Andrea Ferro d'éviter de chanter et de se contenter de screams et autres growls bien placés.


C'est avec une certaine surprise que l'on constatera donc que le Lacuna Coil de 2019 ressemble assez peu à celui de "Delirium" en s'affranchissant clairement du côté orienté metal-core mais en conservant quelques passages djentisants initiés sur le précédent. On peut noter aussi qu'ils n'hésiteront pas à repartir dans des ambiances plus proches de l'époque "Comalies" ("Veneficium").


"Anima Nera" entame l'album avec un contre-pied electro, aérien avec ce qu'il faut de lyrisme par le biais d'une Cristina Scabbia toujours aussi envoûtante.


C'est avec "Sword of Anger" que LC lance véritablement les hostilités. La recette est maîtrisée, l'ensemble est efficace et tout est fait pour faire briller Scabbia. Même Andrea Ferro semble être entièrement au service de son acolyte, ce qui est un choix artistique concluant tant les prestations chantées de Ferro étaient pauvres et mal tenues par le passé.


Clairement, Andrea Ferro est utilisé avec brio dans cet album et amène toute la rage et la puissance qu'on attend de lui pour compenser le lyrisme et les mélodies de Scabbia. l'alchimie est quasi parfaite sur cet opus.


Que ce soit avec les très efficaces "Layers of Time", "Apocalypse", "Under The Surface" ou les plus classiques "Veneficium" ou "Save Me", Lacuna Coil distribue un mélange des époques assez efficace.


Mais cela a pour conséquence de ne jamais nous surprendre vraiment. On écoute cet album (d'ailleurs plutôt plutôt brutal pour du Lacuna Coil) avec un plaisir non dissimulé mais on ne peut pas considérer non plus qu'il nous emmène dans des contrées inconnues.


Pour finir, on peut applaudir une production lourde et très tranchante mais malheureusement ternie par l'utilisation de nombreux effets pas toujours bien sentis. A noter également une bizarrerie dans le mix de "Reckless", durant laquelle la basse est tout simplement supprimée durant tout un pan du morceau, lui faisant perdre une bonne partie de son impact.


Un bon album, plein de rage, souvent efficace mais qui n'est pas à considérer comme un opus particulièrement marquant pour autant.


à écouter : Sword of Anger, Layers of Time, Under the Surface, Veneficium

K-rlQgbr
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 6 nov. 2019

Critique lue 167 fois

5 j'aime

K-rl Qgbr

Écrit par

Critique lue 167 fois

5

D'autres avis sur Black Anima

Black Anima
Margoth
7

Lacuna bestial

[...] Preuve de cette volonté de s'extirper de l'opportunisme le fait d'avoir tenté de varier sa formule « modern metal(coresque) » initiée sur Delirium. Un peu d'ambiance indus' (les guitares des...

le 30 oct. 2019

1 j'aime

Du même critique

Alien
K-rlQgbr
9

Northlane se réinvente.

A chaque album, Northlane propose une ambiance, une sensation, une face différente de leur musique tout en conservant une identité propre qui fait sa singularité. Si je n'ai particulièrement...

le 26 mai 2020

4 j'aime

Narrative
K-rlQgbr
7

Le groupe qui monte.

Si Fire From the Gods a d'abord proposé un Metalcore qui s'ancrait beaucoup dans les standards du genre sans s'en affranchir, cet album semble être un point de départ vers un univers bien plus...

le 5 févr. 2019

2 j'aime

Big Tings
K-rlQgbr
3

L'erreur de parcours

Skindred est un groupe monumental. Surfant entre Punk, Rock, Metal le tout mené par un frontman exceptionnel qui apporte LA touche d'originalité qui fait la singularité de ce groupe avec des...

le 29 janv. 2019

2 j'aime