Preface to a Dream Album (ou... When Chelsea turns to Honey)

Ce que j'aime avant tout chez Chelsea Wolfe, c'est sa noirceur, sa poésie et sa mélancolie... Et j'ai de la chance parce que c'est ce qu'on retrouve absolument partout dans ses différents albums, qu'ils tendent vers le folk, vers le rock plus lourd ou vers le metal. À partir de là, j'ai comme l'impression que je ne pourrai jamais être déçue.


Pour ce qui est de Birth of Violence, je comprendrai que certains fans y voient un album plus mou du genou, avec peut-être moins de force et de charisme, mais pour ma part j'y vois une sorte de suite spirituelle à Unknown Rooms, en plus sombre et plus abouti. C'est la Chelsea Wolfe plus douce et plus calme qui se montre ici.


Ses textes m'inspirent toujours énormément (même si je comprends surtout ce que j'ai envie de comprendre et que j'extrapole sûrement un peu) et Birth of Violence ne fait pas exception à la règle. Il y a des formulations, des images, des associations de mots qui opèrent leur magie dans mon cerveau et qui créent des connexions, des idées qui me parlent et qui vont chercher des choses au plus profond de moi.


Côté mélodies, Birth of Violence m'est agréable à l'oreille du début à la fin. J'aurais juste espéré un poil plus de rythme et de percussions, mais c'est peut-être à cause de mon obsession pour son morceau Feral Love (album Pain is Beauty) que je recherche un peu partout dans sa discographie sans jamais être totalement satisfaite. Sur sa fin, Preface to a Dream Play se rapprocherait peut-être de ce que je voudrais, mais il manque un petit quelque chose, comme une envolée vocale ou un rythme plus rapide...


Chelsea Wolfe a apparemment écrit cet album dans sa propriété, isolée au beau milieu des montagnes et des séquoias. Qu'on le sache ou qu'on l'ignore, il me semble que l'aspect contemplatif et introspectif de cet album se ressent au fil des pistes... Peut-être est-ce la raison pour laquelle cet album s'écoute mieux dans le calme, paroles sous les yeux et casque sur les oreilles... C'est un album très personnel, très honnête, écrit avec toute la sensibilité de Chelsea Wolfe et, à mon humble avis, de l'autre côté du disque, côté récepteur, on doit se mettre dans un certain état d'esprit pour comprendre et ressentir ce qu'elle a voulu partager en écrivant cet album.


Seul petit bémol : cet album est sorti aujourd'hui et j'ai déjà hâte de voir quelle Chelsea Wolfe ce sera dans le prochain... Ça veut sûrement dire que je reste un peu sur ma faim, mais il y a déjà tant de bon à réécouter dans sa discographie que je peux patienter sans problème :)

Avalon
8
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le 13 sept. 2019

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