Par Thomas Carteron
Après six ans de quasi-silence, hormis quelques enregistrements confidentiels et des musiques pour des compagnies de danse, Fennesz est de retour avec un « vrai » album. Pour ceux qui ont passé une partie non négligeable de leurs après-midi de 2001 à écouter les volutes d’Endless Summer, la nouvelle fait figure d’événement. Le début des noughties voyait, en ces temps devenus drôlement lointains, la laptop music occuper la ligne de mire de quelques uns des plus passionnants artisans de la chose électronique. Endless Summer débarquait alors comme un vibrant point d’orgue et un succès public non négligeable pour un genre jusque là dévoué aux éditions de quelques centaines d’exemplaires.
Depuis, les temps ont un peu changé. En treize ans, le paradigme du cool a viré de bord. La bidouille software et la bizarrerie conceptuelle se sont vues reléguées aux oubliettes face au chant des boîtes à rythme vintage. Pendant ce temps là, Fennesz démultipliait les collaborations : Sakamoto, Oren Ambarchi, Sparklehorse, Jim O'Rourke… Efforts invariablement marqués d’un intérêt tout relatif malgré la fascination que l’on pouvait encore entretenir envers les premiers disques de l’autrichien. Mais pour les nostalgiques d’Hotel Paral.lel, de Venice ou d’Endless Summer, le retour en grâce était toujours considéré comme une éventualité pas complètement invraisemblable. (...)
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