Sing me something new

J'ai les deux premiers albums du groupe et le best of Stop the Clocks à la maison, mais je me suis rendu compte tout récemment que sur le best of, il n'y a aucun titre de cet album-là. Interloqué, je me suis enfin décidé à écouter cet album sorti deux ans après Morning Glory. L'attente devait être énorme.

Et de ce que j'ai compris, l'album a divisé et je comprends parfaitement pourquoi, ça se ressent à l'écoute. C'est l'album de la démesure. Il y a beaucoup de morceaux longs, comme si chaque titre d'Oasis pouvait être un nouveau Champagne Supernova, et surtout la production, il est d'utilité publique d'en parler.

Vous savez, on utilise le terme "surproduit" à toutes les sauces depuis quelques années, ça permet de faire croire qu'on est trop compétent pour parler musique. Mais Be Here Now est un exemple-même de ce qu'est un album surproduit.

Je les imagine trop en studio, après avoir couché sur bande une soixantaine de pistes de guitare pour un morceau. Je visualise le producteur qui leur dit "Bon là j'en ai mis 10, c'est pas mal non ?" et Noel qui hurlerait "J'EN VEUX PLUS ! MET LES TOUTES !" C'est évidemment caricatural, je ne sais pas réellement combien l'album compte de pistes par morceau, mais ça s'entend qu'il y en a énormément. La guitare se marie avec la batterie et ces deux instruments écrasent tous les autres.

En l’occurrence, le résultat me plait plutôt bien, mais enchaîner plus d'une heure comme ça, c'est lourd, surtout quand certains morceaux dépassent les 7 minutes.

Pour les chansons en elles-mêmes, c'est du Oasis. On retrouve les mélodies fédératrices qu'on peut fredonner après une écoute, la voix des deux frangins est impeccable, je ne suis pas déçu de ce côté-là. Mais je comprends que cet album ait pu désorienter les fans à l'époque. C'est honnêtement un album que je réécouterai avec plaisir, ça ne vaut juste pas Definitely Maybe et Morning Glory, la décadence n'apporte pas que du bon.