Angels Fall First
6.6
Angels Fall First

Album de Nightwish (1997)

Je suis tombé sur cet album non pas l'an passé sur senscritique, mais en 1997... il y a 18 piges ma bonne dame !


Ne me demandez pas comment ce skeud s'est retrouvé dans mon Discman dans la cour du lycée je ne me souviens pas ... alzheimer me guette !


Ce qui est sûr, c'est que celui ci a tourné en boucle jusqu'à ce que je tombe sur la date de sortie du suivant en 1998... Le groupe était toujours inconnu au bataillon de la communauté Metal, mais une fois de plus, ne me demandez pas comment ... j'avais flairé le truc et vu venir le groupe qui allait peut être sortir du lot...


Le Oceanborn, encore meilleur que le Angel Fall First, croyez moi il a tourné aussi ! Faut dire que les chanteuses dans le Metal à cette époque ça courrait pas les rues et il fallait reconnaitre que souvent bah les mecs chantaient encore plus haut et mieux que les gonzesses, du coups les groupes cherchaient pas à s'encombrer.


Mais là, du Metal hyper mélodique bien speedé avec une voix d'opéra, en pleine période de vague néo-metal, pour moi c'était une petite révolution. Pourtant ce deuxième album est resté encore très confidentiel. Je crois même que les pochettes de l'époque sont différentes de celles d'aujourd'hui. Mais on s'en fout.


Bref, j'étais arrivé à un stade d'usure avancé des CDs (oui mec, les CDs ça s'use) donc il fallait que je me bouge à les voir "Live". Vous savez vous comment on voit sur scène un groupe qui a pondu deux albums de cette trempe qui ne se sont pas vendus et qui ont à peine été distribués ? Bah on se bouge le cul ! Pourquoi on se bouge le cul ? Parce que la tournée "mondiale" passe dans 5 pays.. Et que le groupe fait la 1ère partie d'un autre groupe RAGE loin d'être un groupe qui cartonne lui non plus.


Tu te retrouves rapidement à l'étranger en plein Décembre dans un froid polaire, venu voir un groupe que personne connaît, qui va ouvrir pour un groupe qui traine quelques centaines d'aficionados par dates, dans une salle grande comme le PMU de mon quartier. Et si t'as de la chance, il auront fait une balance et ils joueront 30 minutes ! Rien que ça ! T'en as de la chance mon con !


Mais'il faut voir le bon coté des choses, aucun problème pour être au premier rang dans ces conditions et on peut pas se plaindre que le groupe a privilégié une époque de sa discographie plutôt qu'une autre. Ce soir là, on a eu droit je pense à 3 morceaux du premier album et 3 morceaux du second. Pas de jaloux. Six morceaux live, voilà ce que j'ai eu.


Alors, c'était pas les shows que vous avez du voir sur les dvd officiels hein ?! Je vous parle de 4 gus et d'une nana qui jouent, tendus en regardant leurs pieds comme au spectacle de fin d'année. Le leader, Tuomas ce soir c'est le grand gars de 23 ans aux cheveux courts (limite brosse) crispé derrière son synthé, (loin du Pirate des Caraïbes émoustillant son fan club féminin). Empuu lui c'est le petit gars blond à la guitare, pas toujours carré et qui plante l'intégralité de ses solos (celui que tu te dis "ouch, il sera pas sur le prochain album"). Le trac sans doute. Tarja c'est la chanteuse au milieu, qui malgré les conditions assure comme une bête s'évertuant à chanter de l'opéra devant une poignée de rockers venus boire des bières et qui s'en battent copieusement l'oeuf. L'ensemble, bien qu'encore un peu bancal sur scène délivre une énergie énorme et confirme tout son potentiel.


Je me souviens que la scène était si petite, qu'une fois le temps de jeu terminé, les roadies déboulant, le groupe s'est retrouvé à devoir quitté la scène par devant au milieu d'une assistance clairsemé.


Le glas de l'heure de la binouse a sonné et je sors m'aérer sur le parking (c'est comme ça qu'on fait non ?), sauf que je me retrouve à quitter la salle plus ou moins au moment "où la tête d'affiche Allemande" entame son set, malin que je suis.


C'est là que j'ai retrouvé les membres de Nightwish : sur le parking ! Assis sur le bitume en train de se partager une pizza à cinq, sans une thune, à coté d'un tour bus à peine plus gros qu'un kangoo dans un blizzard de la mort.


Une bande de djeuns comme je l'étais moi même, qui a rigolé à gorge déployée lorsque j'ai demandé un autographe et avec qui j'ai fini par partager ma bière et eux leur pizza. Ils n'étaient qu'au début de la route, même si tout s'est très vite accéléré. Et croyez moi, ce soir là c'est tout ce que je leur ai souhaité ! Bizarrement malgré les albums suivants et des tournées bien plus fastes et glorieuses, c'est ce souvenir que je garde d'eux aujourd'hui.


... et oui je suis un vieux con ...

Custom51
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le 12 oct. 2015

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