A Horse with No Name. La chanson magique. America. Trois mecs, cheveux dans le cou, qui se marrent, avachis sur des coussins. Converse. Jeans. Chemise à carreaux. Au-dessus d’eux trois chefs indiens. Le sourire est de sortie. Apaches moroses. Sûrement au courant du génocide en cours. Pochette sans nom. America. C’est tout. L’album mythique d’un groupe inconnu. Les paroles sont bizarres. Écrites en apnée, les narines bien poudrées. Mon quartier à beau s’appeler Etats-Unis c’est loin l’Amérique. Deux trois morceaux de shit effrités vite fait. Et la musique. Pink Floyd. Santana. America. Des guitares, des voix pas de chez nous. Ici c’est la cata. Johnny et Sylvie, Cloclo, tous les bourrins qui passent chez les Carpentier, c’est une punition. Des remèdes contre la musique. Mes tympans souffrent. La connerie triomphe. No pasaran.