Dans la famille jazzcore, je demande Zarboth, duo parisien comptant en son sein le batteur de We Insist ! et le guitariste de La Théorie du Reptil, le groupe fait dans le dangereusement barré, dans le foldingue de compétition, mention défouloir. Car si la technique est là, elle est au service de titres violents, noisy, percussifs et percutants. Ne cherchez pas à obtenir un sursis, à dénicher le passage planant qui ferait dire aux bobos "ah oui, c'est jazzy !". Ici on est libres dans tous les sens du terme ; pas de format, pas vraiment de chant, pas de concept, pas de démonstration, juste un bon délire entre copains qui ont décidé d'exploiter leurs influences communes, à savoir euh, tout ce qui fait du bruit en fait ! On pense immédiatement à toute l'écurie Ipecac, influence revendiquée des deux agités. Vous l'aurez compris, Zarboth s'adresse uniquement à ceux qui n'ont pas peur de se faire violenter pendant une demi-heure, aux tordus qui pensent que les mélodies torturées et les structures en escalier devraient être enseignées à nos chères têtes blondes (ou pas) en cours de musique. Zarboth signe là un premier album honorable, même s'il demandera quelques efforts d'écoute afin d'en apprécier les quelques très bons riffs dispersés ça et là, entre deux passages plus typés jazzcore et "basiques".