WORRY.
7.4
WORRY.

Album de Jeff Rosenstock (2016)

C'est simple : depuis sans doute le dernier Nada Surf sorti en 2016 (qui n'a rien à voir avec la pop punk , hein), je n'avais plus ressenti de plaisir à m'écouter un skeud. Et ouai. De but en blanc, le CD.


Il faut dire que l'album commence bien. La première chanson, We begged 2 explode, nous emporte doucement à l'aide de ses notes de piano. Et ce qui frappe le plus est je pense la voix de Jeff. Elle se couple extrêmement bien au texte. C'est rempli d’amertumes et de vécus surtout. Les chants plus ou moins bien articulés au départ se terminent en beuglement. J'en viens même froncer l'ensemble de mon visage tellement... je me retrouve dedans.


La mélodie s'éteint pour laisser place à un feu d'artifice. Et comme à Disney, on en a pour au moins une bonne dizaine de minutes sans interruption. La deuxième partie de l'album est bien foutraque, pète dans tous les sens. Jusqu'à piler à la fin sur ... While your alive ?



I gotta let you know while you're alive
Cause I'll be a disaster when you die
Chubby body, no hair, don't care
It's not like the love that they showed us on T.V
It's a home that can burn
It's a limb to freeze
It's worry
Love is worry
Yeah



Ce que Jeff Rosenstock nous délivre ici, c'est ça vision de la vie arrivée à la trentaine. Les potes qui s'en vont bâtir une vie de famille. Alors qu'il continue à traîner dans son ancien appartement, sans avoir où s'en fuir pour se tirer d'une réalité suffocante. Il faut dire aussi que, la pop punk a peut-être tendance a être destiné au plus jeune, il n'évolue pas ou prend des chemins alternatifs par rapport à ses proches. Un sentiment de nostalgie s'empare de lui avec Wave Good Night to Me. On se retrouve aussi avec une certaine critique de notre époque. On nage dans le superflu, dans l'ignorance et surtout la solitude... Une rengaine chez Jeff si mes souvenirs sont bons de ses précédents albums solo (We Cool ? et Look like Shit).


Je pourrais continuer ainsi de piste en piste. Mais l'idée est là : c'est une sorte de panorama des frayeurs et des choses qui révulsent notre ami Jeff. Mais, le plus drôle dans tout ça, c'est l'utilisation constante d'accords majeurs et d'une rythmique soutenue. Ça procure un côté feel good super trippant et kiffant. Le point culminant se retrouve, je pense, dans I Did Something Weird Last Night. Et c'est sans doute le moyen qu'à trouver notre ami pour passer la pilule, malgré le fait qu'on puisse se bercer d'illusion pour se rassurer. La vie continue malgré tout, keep going on guys.


Jeff est quelqu'un de très attachant, je trouve. Ses paroles transpirent le vécu et me semble souvent très juste. La composition de l'album est sans doute la plus aboutie, la plus cohérente, qu'il est pu assembler.


Impossible pour moi de passer à côté de cet album, qui est l'une des plus belles découvertes que j'ai pu faire ces dernières années.

nico_henel
9
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le 24 mai 2017

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nico_henel

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