Pas de nom, pas de musique, c'était une putain d'idée !

Objectivement, Vincent Delerm chante assez mal, je le conçois parfaitement. Et pour ce, beaucoup ne l’aime pas voire le déteste. Le name dropping ? C’est facile. C’est une espèce de bobo prétentieux ! Oui et alors ? Frustré ? Et puis c’est super naze de mettre les gens dans des cases.

J’aime Vincent Delerm et j’assume.

Ses textes magiques ont bercé mon enfance. Il fait tantôt une référence à toute une société si particulière qu’il ne caricature même pas (et là est le drame), nous émeut tantôt avec des textes plus tristes. Avec un stylo et un piano, Vincent sait tout faire. Il ne lui manque plus que la voix. Mais elle ne serait pas un peu attachantes cette voix mal placée au fort accent parisien ?

Et puis comment parler de cet album sans mentionner le mythique « Tes Parents » ? En faisant référence à tous les genres des parents parisiens, Vincent Delerm nous livre une série hilarante de portrait. Même le piano est rieur. Vincent, le faux poète perdu, ne sera pas le gendre idéal. Pourtant il est prêt à tout accepter, même regarder Thalassa.

Alors que le monologue shakespearien qui me rappelle la torture que fut la représentation de Macbeth en anglais, Deauville sans Trintignant me remet en tête la vision d’une ville que je ne connais pas.

Alors oui, Vincent Delerm s’adresse de manière un peu élitiste à une partie restreinte de la population. Oui, ses rimes sont un peu ridicules. Mais c’est fait avec tant d’autodérision et d’humour que l’on oublie facilement les chansons les moins bonnes de l’album pour remettre en boucle les meilleures.
Thomas_Dekker
7
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le 21 juil. 2012

Modifiée

le 21 juil. 2012

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Thomas_Dekker

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