We Came As Romans est un groupe qui a su faire parler de lui en peu de temps, mais pas toujours en bien. Groupe de Post-Hardcore n'ayant pas particulièrement révolutionné le genre, ils disposent d'un chanteur-scream et d'un chanteur-clean qui fut le plus souvent la cible des critiques. Ils sont cependant arrivés à trouver leur public avec leurs EP « Demonstrations » et »Dreams » et leur album « To Plant A Seed ». Personnellement pas particulièrement fan du groupe, mais n'ayant rien contre, j'aborde cet album avec un œil neuf.

Celui-ci s'ouvre sur « Mis//Understanding » et, oh surprise, la chanson est très efficace. Les parties en scream donnent envie de bouger, on a même un bon breakdown, les refrains restent en tête et on se surprend à les fredonner après quelques écoutes, et le final revêt une émotion particulière. Si mon enthousiasme n'est pas entretenu par la piste suivant, qui ne présente aucun intérêt particulier, la chanson « What I Wished I Never Had » vient entretenir cette flamme d'espoir. Assez semblable à « Mis//Understanding » dans sa construction, elle intègre en plus de cela un riff de guitare particulièrement intéressant. Cependant, le problème est que passée cette chanson, c'est le trou noir. Toutes les chansons se ressemblent et sont fades, ne savent rien apporter de nouveau. La voix clean sent l'autotune à des kilomètres, manque d'émotion et ne parvient pas à fournir des mélodies qui restent en tête, et finit donc par nous irriter au fil des écoutes. Seule exception à la règle, la chanson « Views That Never Cease, To Keep Me From Myself » (dont le titre n'est d'ailleurs pas très original quand on sait que sur l'album précédent, une chanson s'appelait « Roads That Don't End and Views That Never Cease« ) qui, une fois n'est pas coutume, tient son efficacité à la voix clean. Autre point faible de l'album : les instruments. Hormis quelques passages qui se démarquent, mais n'ont rien d'exceptionnels, ils sont incroyablement plats, comme si leur seul rôle était d'appuyer la voix. Ce qui ressort dans tout cela, c'est le talent de David Stevens, le screamer, malheureusement desservi par les autres membres. Notons tout de même la dernière chanson « Understanding What We've Grown To Be », qui nous montre bien que quand il le veut, le groupe peut nous servir sa recette avec succès.

Ce qui est certain, c'est que cet album ne marquera pas de tournant dans la carrière du groupe. Assez semblable au précédent, les fans ne seront pas déboussolés et devraient retrouver le son et les caractéristiques qui leur plaisaient. Quand aux détracteurs du groupe, ça n'est certainement pas ce disque qui va les faire changer d'avis, tant la recette est inchangée. Un semblant d'espoir peut toutefois persister, car quelques bonnes chansons viennent nous montrer que le groupe est aussi parfois capable de nous donner de la qualité.
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le 27 déc. 2011

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